Les lauréats du Gala des prix Trille Or 2017
L’APCM présentait vendredi dernier la remise des prix Trille Or. Ce gala récompense des artistes franco-canadiens hors Québec. Parce que faire de la musique dans un marché minoritaire comme au Québec, ce n’est pas facile. Je vous laisse vous imaginer la situation quand tu vis à Saskatoon… disons qu’une bonne dose d’amour au deux ans, ce n’est vraiment pas de trop. Et pour cette 9e édition, c’est Mehdi Cayenne et Anique Granger qui ont été les plus décorés. Le gala des prix Trille Or a duré 1 h 30! UNE HEURE TRENTE. Allo, les québécois, on prend des notes svp, ce n’est pas nécessaire de s’éterniser. Bravo l’APCM, vous êtes bien efficace. Une heure et demie a été animée avec brio et humour par Vincent Poirier.
Le gala
Mehdi Cayenne a monté trois fois sur les planches du Centre des arts Shenkman pour recevoir les prix de meilleur interprète masculin, meilleur album pour Aube et chanson primée pour La pluie (particulièrement de circonstance avec la grisaille ambiante). Granger est repartie pour sa part avec le Trille Or pour meilleure interprète féminine et meilleure auteure-interprète-compositrice en plus de remporter meilleur export ouest au gala de l’industrie qui s’était tenu la veille. On y reviendra.
Pandaléon pour sa part est reparti avec le prix de meilleur groupe tandis que les Fransaskois de Ponteix sont repartis avec le meilleur EP et le prix découverte. Le groupe franco-ontarien Hey, Wow qui a aussi lancé le party à la toute fin du gala avec une dynamique prestation, sont repartis avec meilleur spectacle. BRBR, nos collègues de TFO, sont repartis avec le prix pour la meilleure émission télé, radio ou web. Autre fait remarquable, l’APCM, qui est un organisme ontarien, a décidé d’ouvrir ses bras à l’Ouest-Canadien et à l’Acadie. Ceci s’est traduit aussi par le prix meilleur album de l’Acadie qui a été remporté par Caroline Savoie pour son album homonyme.
Le gala de l’industrie
La veille, nous avions assisté aussi à la remise de prix de l’industrie. Plusieurs artistes y ont été primés, dont le groupe Dans l’Shed de la Gaspésie en tant que meilleur export-Québec. Cette soirée se déroulait alors que nous étions attablés pour souper. Quelle surprise quand j’ai compris que le farceur bien sympathique assis à mes côtés était Daniel Bédard à qui était décerné le prix hommage pour l’ensemble de sa carrière. Avoir su, nous l’aurions appelé monsieur Bédard depuis le début de la soirée, au lieu de Dan. Il aurait sans doute aussi détesté ça. Daniel Bédard est le genre d’artiste qui travaille dans l’ombre et qui permet à une foule de talent d’émerger. Le résident de Sudbury a contribué aux carrières à des artistes comme Stef Paquette et Chuck Labelle. Il a aussi créé de nombreuses pièces pour des pièces de théâtre, des films en plus réaliser plusieurs albums. Un être humain chaleureux et fascinant à découvrir.
Plusieurs artistes ont été décorés lors de la soirée, dont Shawn Jobin qui a remporté le prix de meilleur vidéoclip alors que Céleste Lévis est reparti avec meilleure présence web. Pandaléon a raflé deux prix pour la réalisation et la prise de son de l’album Atone.
Je dois le dire franchement, j’ai été complètement charmé par l’APCM et son travail essentiel pour soutenir des artistes qui évoluent dans des milieux peu amicaux à leur choix de chanter en français. Je vous rappelle que même à Ottawa, ville où vivent de nombreux francophones, ce n’est pas exceptionnel de se faire répondre en anglais uniquement. Dans un contexte minoritaire, il est d’autant plus important de soutenir les voix qui portent la culture par leur démarche artistique.
On se dit à dans deux ans, l’APCM, j’ai déjà hâte de revenir vous visiter. Pour la liste complète des gagnants, visitez la deuxième page.