Festival en chanson de Petite-Vallée 2019 : De l’émotion et du country
Pèlerinage unique et précieux chaque été, le Festival en chanson de Petite-Vallée qui a dû se relever de coups durs dans les dernières années reprend son vol et un peu du calme du fleuve.
Cette année, avant même que le premier festivalier se soit assis dans un siège pour écouter la chorale d’enfants chanter l’artiste-passeur, Patrice Michaud, le festival avait déjà amassé plus de ventes de billets qu’à la fin de l’édition précédente. Il faut dire qu’ils ont dû se relever de deux coups durs l’an dernier avec les feux succincts au Théâtre de la Vieille Forge et à la Maison Lebreux. Le genre d’événement qui marque profondément une petite localité comme Petite-Vallée. Mais qui oblige aussi à se serrer les coudes et se rappeler la chance qu’on a d’être toujours là avec les poumons qui se remplissent de l’air salin du Saint-Laurent aux vagues régulières qui viennent se jeter sur les berges.
Cette année, c’est Patrice Michaud, un p’tit gars de la place puisqu’il vient de Cap-Chat, qui est l’artiste-passeur. C’est difficile de trouver plus généreux et chaleureux comme accompagnateur pour les chansonneurs qui font la Destination Chanson-Fleuve. L’émotion était à son comble jeudi soir avec la tenue de la petite école de la chanson. Un mur de jeunes chantait les succès du Gaspésien qui était visiblement ébranlé lorsqu’il les a rejoints sur scène. Tous ces jeunes chanteurs portaient fièrement le chandail du Garage Michaud, celui de son père à Cap-Chat. C’était émouvant en joualvère. C’est aussi l’occasion pour une communauté de se rencontrer et ça donne des enfants qui sont portés sur les épaules d’une mère ou encore un père sur Skype qui voit son enfant sur scène à distance. Je l’ai dit que c’est émouvant, hein? Particulièrement quand tous ces enfants chantent : « l’amour ce n’est pas quelque chose, c’est quelque part ».
Passer de la petite école à la colonie de vacances
Une fois l’école terminée, c’est le temps du camp de jour. Et c’est exactement ce que nous a servi Jérôme 50. En plus de ses chansons issues de son premier album, La Hiérarchill, il nous a livré des reprises de chansons de camp, mais adaptés à des thématiques plus adultes… mettons. Un concert efficace et plaisant pour les oreilles.
Parlant de jeunes artistes, on a pu aussi découvrir les chansonneurs de la présente édition vendredi après-midi. Parmi ceux-ci, notons Simon Kearney et Mélodie Spears, la gagnante de Ma Première Place des Arts, qui se sont démarqués. On peut dire que la scène de Québec est résolument en force ces jours-ci.
Après la chorale d’enfants, la chorale des grands
Je ne suis pas fan de country. On ne va pas se conter de menteries. Ceci étant dit, devant la grande chorale de fans du genre qui s’égosillait à chanter les tubes qui les font vibrer, c’est difficile de rester de marbre. On y a même vu Guylaine Tanguay et Patrice Michaud qui ont rejoint le mur pour une ou deux ritournelles. Mon moment pref? Autre chambre d’hôtel de Gildor Roy.
Puis c’était les rockeurs de Caravane qui avait la mission de terminer cette deuxième soirée au festival. C’est un groupe fiable, tight qui joue fort. Les pièces plus fortes comme Bleu Sang frappaient dans le mile. C’est parfois un peu surfait dans l’attitude rock, mais ça fait quand même ce que ça doit faire.
On se reparle lundi pour la suite!