POP Montréal 2017 : Soirée du 13 septembre
Tout à commencer sur des chapeaux de roues. En raison des nominations au gala de l’ADISQ, je suis resté trop longtemps scotché à mon écran d’ordinateur. Je sais, je fais pitié. Bref, tout ça pour dire que j’ai manqué les heures d’ouverture du Quartier POP et que j’étais sans passe. Mais grâce à l’attention et la bienveillance des bénévoles de POP, je suis entré partout où je devais aller. Allo toi blonde bénévole sympathique, merci, je t’en dois une. Enfin, tout ça pour dire que j’étais un tantinet échevelé et dégoulinant de sueur en arrivant à la Sala Rossa pour me faire rincer les oreilles par deux artistes électros de gros calibre.
Egyptrixx
Le torontois Egyptrixx, aussi connu sous le pseudonyme Ceramic TL et par sa mère en tant que David Psutka, a lancé Pure, Beyond Reproach un peu plus tôt cette année. Ses compositions sont particulièrement sombres et les fracas industriels en occupent une part importante. Les sons sont brusques et à la limite, agressants pendant qu’ils sont soutenus par une basse grasse et lourde. Pendant la durée entière de la performance, une jeune danseuse, tout de rouge vêtu faisait son chemin à travers la foule avec des mouvements gracieux. Elle était en osmose plutôt réussie avec la musique. Qu’elle soit de la sitedemo.cauction ou non, elle était un objet d’attention parfois même un peu « creepy ». Vous vous retournez et soudainement vous avez une émule de la famille Slomeau qui est à vos pieds… disons que ça surprend. Somme toute, ça ajoutait une dimension intéressante à la performance ponctuée de flash de lumière magenta aussi soudain que puissant.
Blanck Mass
Philippe Desjardins qui était aussi présent, vous a parlé de l’album World Eater de Benjamin John Power qui porte pseudonyme Blanck Mass et qui est l’une des moitiés de Fuck Buttons. Le Britannique a livré une solide performance qui a fait danser la foule allègrement. Avec ses constructions progressives et bien exécutées, il a su faire monter l’envie de se déhancher à toute la salle. Ses mélodies sont intoxicantes alors que ses rythmes sont martelés avec une puissance agréable. La performance en soi était aussi impressionnante. Power a livré la marchandise en perdant quelques litres d’eau au passage, passant rapidement d’un effet à l’autre, de son ordi à un séquenceur. Seul bémol, une transition vers la fin de la performance légèrement escamotée. Mais bon, avec ses rythmes qui s’inspirent de la techno et du hip-hop, il avait tout pour charmer.
Naomi Punk
Le trio Naomi Punk issu d’Olympia dans l’état de Washington présentait les chansons de Yellow paru il y a environ un mois. Le groupe a donné en bonne performance et à certains moments ça sonnait comme :
Nirvana su’l Cold Wave
— Dorothée Parent-Roy des Vulvets
Elle n’a pas tort. Par contre, à d’autres moments on versait plus dans le math rock mélangé avec des sonorités foncièrement punk. Ce n’était pas toujours très resserré et certains moments étaient chaotiques. Ils ont tout de même livré une solide performance pour leur première visite à Montréal. Travis Coster n’est pas le plus habile au micro malgré ses bonnes intentions. Et le trio cherchait un endroit où loger ce soir. On est punk ou on ne l’est pas! Somme toute, la performance du groupe était bien appréciable et ça donne envie de se pencher sur Yellow.
On se revoit demain les mélomanes.