Mild High Club
Skiptracing
- Stones Throw
- 2016
- 31 minutes
Voilà que l’Américain, Alexander Brettin, jazzman de formation et fondateur du groupe Mild High Club, nous offre un second album titré Skiptracing, paru sous Stones Throw Records. Un projet de pop lo-fi complexe où on construit et déconstruit la musique. Serait-ce un comparse du Canadien Mac DeMarco ? Oui. Un jumeau même.
Ayant pour influence Brian Wilson et Todd Rundgren, les sonorités qui se retrouvent sur Skiptracing sont fortement inspirées des années 60 et 70. Brettin s’amuse avec les tonalités des instruments pour justement arriver à en faire un sitedemo.cauit intime. Bien qu’il soit fort en pop psychédélique, le disque convie l’auditeur dans une véritable immersion sonore…qui multiplie les champs de fleurs, les courses au soleil couchant et les paysages aux couleurs fluorescentes. Les trois premières chansons du disque (Skiptracing, Homage et Cary Me Back) illustrent très bien ces propos. On est dans un psychédélisme pur et dur. En plus, Brettin arrive à donner une facette un peu plus marginale en rajoutant certains instruments qui détonnent encore plus sur les pièces. Par exemple, il y a ces guitares et ces synthétiseurs qui s’élancent dans les tonalités pour encore plus renforcer les chansons psychédéliques. Pensons à l’étonnante Homage où ces instruments en question possèdent plusieurs touches colorées.
D’ailleurs, on sent qu’Alexander Brettin a voulu mettre en avant-plan des aspects un peu plus jazz que dans son album précédent Timeline. Notés sur Tesselation et Kokopelli. Avec ces ambiances «lounge sucrées», on se délecte assez rapidement de ces guitares manipulées avec brio et de ces synthés.
Dans l’ensemble, il est bien vrai d’affirmer que Skiptracing est quand même bien structuré. Seulement, en fin d’écoute, on a l’impression que les dernières pistes s’éternisent pour rien. Qu’on joue dans cette expérimentation musicale qui va un peu dans tous les sens. L’album en perd quelques plumes avec certains titres fades comme Chasing My Tail ou Chapel Perilous. Le projet en soi perd de la valeur en deuxième moitié. Ce qui est bien dommage, après un si bon début… Malgré tout, ça devrait rallier les oreilles des fans de Mac DeMarco et d’Ariel Pink. Le deuxième opus de Mild High Club reste un album ambitieux qui nous fait découvrir encore plus les talents de jazzman de Brettin.
Ça en vaut quand même la chandelle ! (ou l’oreille…c’est selon)
Ma note: 6,5/10
Mild High Club
Skiptracing
Stones Throw
31 minutes