Daughter
Not To Disappear
- Glassnote Records
- 2016
- 48 minutes
Le groupe anglais Daughter lançait à la mi-janvier leur deuxième album. Le successeur d’If You Leave avait la lourde tâche d’accoter le succès du premier opus de la formation. Le groupe d’indie-folk avait fait paraître le simple Doing The Right Thing pour annoncer le tout en septembre dernier. Cette chanson laissait voir que le côté mélancolique de la formation, menée par Elena Tonra, avait conservé tout son charme, mais avait pris un petit tournant minimaliste. À tout le moins, sur cette pièce.
Not To Disappear finalement a quelques moments minimalistes, mais on retrouve surtout cet indie-folk rassembleur et grandiose qui avait caractérisé la première galette. Daugther possède un talent pour composer de brillantes chansons pop bien fignolées, avec des sonorités léchées, mais pas anodines. Ce deuxième album profite encore une fois d’une sitedemo.cauction expansive qui le sert. How est un bel exemple de ce qu’est capable le trio.
New Ways qui ouvre le bal est certainement l’une des pièces les plus marquantes de l’album. Guitares simples et mélodieuses, batterie avec un délai et réverbérée, la voix de Tonra parfaitement posée à la fois nonchalante et porteuse d’une tragédie et la distorsion bruyante qui fait son entrée à mi-chemin en font une très bonne entrée en matière. «I’m trying to get out/Find a subtle way out/Not just cross myself out/Not just disappear/I’ve been trying to stay out/But there’s something in you/I can’t be without/I just need it here». Cet extrait présente bien les thématiques abordées sur Not To Disappear. D’un côté l’amour, d’un autre, la solitude et entre les deux, la peur de se faire larguer.
Parmi les autres bons coups de la formation, la rythmée Numbers, l’accrocheuse Alone _ With You, le train inlassable qu’est No Care et la mélancolique Made Of Stone font très bien le travail. On n’a pas de mauvaises chansons sur Not To Disappear. Un exploit que le groupe anglais réussit haut la main pour un deuxième album de suite.
Oubliez les groupes d’indie-folk quétaine qui se déguise sous cet habit pour faire de la pop sans saveur. Daughter offre un son qui n’est pas révolutionnaire, mais le trio sait construire une chanson intelligemment et éviter les pièges du déjà-vu. C’est pas mal bon.
Ma note: 8/10
Daughter
Not to Disappear
Glassnote
48 minutes
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