Critiques

Sunset Rubdown

Always Happy to Explode

  • Pronounced Kroog
  • 2024
  • 41 minutes
6,5

Ce que bien des fans espéraient au moment de la tournée de réunion au printemps 2023 s’est concrétisé. Après 14 ans, Sunset Rubdown est de retour en album. Revenons un peu en arrière. En 2009, la formation alors au sommet de sa gloire a décidé d’arrêter le projet. Il faut dire que Spencer Krug avait des engagements restant avec Wolf Parade qui prendrait aussi une pause à partir de 2011. C’était aussi le début du projet Moonface, son nouveau projet solo. Contrairement à Sunset Rubdown qui a commencé comme un projet solo, Moonface est resté un réel projet solo et terrain de jeu pour Spencer Krug. Au moment de sa séparation, Sunset Rubdown comptait Camilla Wynne Ingr, Michael Doerksen, Mark Nicol et Jordan Robson-Cramer parmi ses membres.

On avance de 14 ans et la situation a un peu changé : Mark Nicol a été remplacé par Nicholas Merz à la basse. De plus, après avoir participé à la tournée de réunion, Michael Doerksen n’a pas participé à l’enregistrement d’Always Happy to Explode. L’album représente bien le groupe à deux chansons près et offre de beaux moments même si on s’ennuie un peu du chien que rajoutait la guitare électrique de Doerksen.

All Alright est une pièce typique de Sunset Rubdown, c’est rythmé, une grosse basse pousse le tout et il y a un jeu de voix entre Wynne Ingr et Krug qui est franchement intéressant. C’est parmi les chansons les plus réussies de l’album. C’est vrai aussi pour le simple Reappearing Rat, premier simple que la formation a partagé. On y entend une bonne basse soutenue par la batterie et les petits ajouts de synthétiseurs de Wynne Ingr qui rajoute de la magie.

Ce qui manque par contre dans cet album de Sunset Rubdown, c’est la guitare électrique de Michael Doerksen. La formation a décidé de ne pas le remplacer après qu’il ait décliné l’offre de travailler en studio avec la formation. C’est dommage parce que c’est une dimension qui est complètement absente de Always Happy to Explode. L’autre chose qui va peut-être surprendre les fans de Moonface est la similarité entre Fable Killer qui ferme l’album et les pièces typiques de l’excellent projet de Krug. Ça aurait presque pu se retrouver sur Julia With Blue Jeans On. C’est difficile aujourd’hui de faire chanter Spencer Krug solo au piano sans qu’on revienne immédiatement au projet. C’est le tribut qui vient avec la réussite de ses projets.

C’est un retour somme toute agréable que nous offre Sunset Rubdown. Est-ce que l’album rivalise avec les meilleurs albums de la formation? Non. Il y a un niveau de puissance supérieure dans Dragonslayer. On n’arrive pas à arriver à ce niveau épique. Sunset Rubdown sonnait comme si un orchestre jouait par sa grandeur. Aujourd’hui, c’est vraiment plus un band qu’un orchestre comme amplitude.

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