Par ce vendredi de novembre, Marie Claudel lançait son deuxième album au Verre Bouteille. On peut dire une chose : le rock était au rendez-vous et la guitariste continue d’impressionner avec ses habiletés.

Dès qu’elle a mis les pieds sur scène Marie Claudel était visiblement heureuse d’enfin lancer cet album. Elle n’a pas niaisé avec la puck en lançant le tout avec une grosse chanson rock assez lourde. Si le rock est beaucoup plus présent sur Version longue, en spectacle, les chansons prennent une nouvelle lourdeur doublée par son jeu de guitare impressionnant. Marie Claudel nous a offert plusieurs solos intenses. Il n’y a pas de doute, c’est l’une des guitaristes les plus talentueuses de la province.

Ce sont essentiellement les chansons de Version longue qu’elle a jouées. Les années folles, Plaisance et Pour ceux qui l’ont vu ont toutes données une bonne dose de rock à ce concert. Le côté mélancolique de l’album aussi est ressorti à travers les pièces Jaseur, Rumeur et l’intime chanson-titre de l’album. D’ailleurs, je ne suis pas sûr, mais il me semble que pour Jaseur, Marie Claudel a sorti une belle guitare baryton. Le son était parfait. À de nombreux moments, des morceaux ont été joués à deux basses ce qui donne une lourdeur additionnelle bien appréciable. On découvre aussi sur Version longue sa capacité à écrire des chansons pop-rock efficaces et entrainantes. C’est le cas avec Paysages qui donne envie de taper du pied et même de se déhancher un peu. Ce qu’elle démontre, c’est sa capacité à créer de bonnes mélodies. Une belle progression depuis Ne parle pas aux étranges.

Elle était bien accompagnée pour ce lancement : Gabriel Godbout-Castonguay aux claviers, Jonathan Arseneau à la basse, Pete Pételle à la batterie ainsi que Maxime Audet-Halde à la guitare et basse. On peut dire que c’était un lancement réussi et ça vaut vraiment la peine d’aller voir Marie Claudel en spectacle. Simplement pour sa joie contagieuse et soyons honnête, son jeu de guitare qui n’a pas de bon sens.