Critiques

Peaking Lights

Cosmic Logic

  • Weird World
  • 2014
  • 46 minutes
7

Peaking-Lights180814Avertissement: cet album pourrait ne pas convenir aux épileptiques et aux oreilles absolues.

Le duo d’amoureux du Wisconsin maintenant établi à Los Angeles, Peaking Lights, propose son troisième album de nouvelles compositions intitulé Cosmic Logic, suivant les célébrés 936 et Lucifer. Encore une fois, Aaron Coyes et Indra Duris se cantonnent dans une électro psychédélique opiacée, toutefois moins expérimentale, plus dansante que sur les opus précédents.

Pour apprécier Peaking Lights, il faut être immunisé contre les voix fausses, les petits «à côté de la note», surtout avec la pièce Little Light où la chanteuse semble toujours un quart de ton trop haut ou trop bas. Si certains peuvent y trouver un charme, d’autres auront la nausée après les quarante-six minutes que dure l’album.

Musique répétitive à souhait qu’est celle des Peaking Lights, musique prête à danser si on veut. On surprend notre corps à dodeliner au rythme des claviers et à espérer un stroboscope au bureau.

Cosmic Logic s’ouvre avec Infinite Trip, pièce où les guitares et les claviers se répondent et où Indra Duris pousse sa voix dans les aigus un peu «malaisants». À noter: Infinite Trip est la seule pièce où une vraie batterie bat le rythme. Suit la pire pièce de l’album, Telephone Call, pièce tellement simple qu’elle semble être une comptine pour le bébé du duo qui, après avoir fait des sons sur Lucifer, inspire cette fois des paroles: «Telephone call/Telephone call/from space/calling all/calling all/the human race».

La pièce Eyes To Sea, probablement la plus réussie, mélange onomatopée «tss tss tss» (non pas le titre de l’album de Chocolat), «ichichich» et «ouhououh» côtoient «Eyes To Sea»; syllabes qui finissent par ressembler elles aussi à des onomatopées.

New Grrrls traite de la difficulté d’Indra Duris de faire sa place en musique, milieu où elle s’est si souvent faire dire: «She’s so good for a girl» à la batterie. Elle chante ensuite les difficultés d’être une travailleuse, une mère et une amoureuse. Les paroles pourraient être un peu plus recherchées ou du moins plus punchées. N’empêche, les chansons où le mot «feminism» est prononcé ne pleuvent pas!

L’album se termine sur une balade assez réussie, Tell Me Your Song, où la réverbération est à son max.

Les pièces variant de trois à quatre minutes offrent toutes des structures itératives et c’est cette redondance structurelle qui lasse à la fin. Le mieux pour l’apprécier? Ajouter trois ou quatre des pièces de l’album à une liste de lecture de jogging, question de se mettre de la musique gomme balloune hallucinogène dans les oreilles et de l’air frais dans le nez.

Ma note: 7/10

Peaking Lights
Cosmic Logic
Weird World
46 minutes

peakinglights.com

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-xjZZVb3jhU[/youtube]

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