Les finalistes du concours l’Étoile montante Ford 2017.
Chaque année, le concours l’Étoile montante Ford donne l’occasion à trois jeunes auteurs-compositeurs-interprètes de se distinguer pendant les FrancoFolies. Le lauréat aura aussi droit à une scène tout à lui lors des Francos de 2018. Bref, c’est une excellente vitrine pour se faire connaître. Cette année, sur les trente participants, c’est Raphael Delahaye (Monsieur Raph), Maxime Auguste et Jean-Michel Fontaine qui ont été retenus pour la finale. Nous nous sommes entretenus avec les trois pour vous faire découvrir ces trois créateurs et leur musique.
De la musique française au goût du jour
Raphaël Delahaye emploie le nom de scène, Monsieur Raph. Le jeune homme commence à faire parler de lui sur la scène locale. Il était d’ailleurs de la mouture de Vue sur la relève cette année. Il mélange les influences de la chanson française avec le blues et de la musique du monde : « J’aime bien appeler ça de la musique Atlantique. C’est le croisement entre plusieurs types de musique. J’emprunte à plusieurs styles. Quand ça me touche, quand ça me correspond, je l’intègre à ma musique. Les gens peuvent s’attendre à la finale à quelque chose d’assez varié. Autant du blues, le gospel américain, que la chanson française et le soul. Dans mes spectacles je joue aussi beaucoup de didgeridoo qui fait plus musique du monde. Dans mes spectacles, j’essaie de créer un moment, des sonorités intéressantes, le tout sans me censurer. »
Delahaye est aussi passé par différents concours avant d’atterrir sur la scène des FrancoFolies. Il est conscient de l’importance pour faire des concours pour se faire connaître et le voit comme un passage obligé et formateur. « Ce n’est pas le contexte le plus facile quand tu es appelé le dimanche matin à 8 h 30 pour les auditions. (rires) Mais je considère chanceux d’avoir été choisi et j’essaie de prendre ça avec beaucoup de recul et d’être relax. C’est une expérience et puis après, ça passe, ça passe pas, c’est une expérience de vie. » Le jeune homme a grandi en France, mais a vécu à Montréal pendant une dizaine d’années. Puis, c’est en revenant pour ses études qu’il a eu la piqûre et qu’il a décidé de s’installer pour de bon ici.
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Du country humoristique assez attachant.
Maxime Auguste était de la dernière mouture des Francouvertes et n’a malheureusement pas passé l’étape des préliminaires. Qu’à cela ne tienne, il a trouvé sa niche à l’Étoile montante Ford même si de son propre aveu, il en était un peu surpris : « Oui. J’ai fait mon audition et je n’étais pas méga confiant après. Mais j’ai eu le courriel et j’étais agréablement surpris. C’est Mathieu Bérubé qui m’a convaincu en m’expliquant que ça ne coûtait rien et que les auditions étaient payées. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre. » Auguste possède aussi un parcours intéressant. Il a d’abord terminé une BAC en enseignement et c’est après celui-ci, à l’âge de 25 ans, qu’il a décidé de mettre de l’accent sur sa carrière musicale. « Ça m’a permis d’avoir une bonne job, de survivre confortablement. À partir de là, ça m’a permis de mettre plus de temps sur ma musique. J’ai pris beaucoup de temps pour me concentrer sur les textes, sur la musique de façon personnelle ou en faisant des formations à gauche à droite. »
Maxime Auguste mélange les genres, friand autant de Brassens que de Kataklysm. « Mon cerveau est peut-être un peu mélangé. Mais je te dirais que l’important a été de prendre une direction musicale. C’est arrivé, il y a trois ans, quand j’ai commencé à travailler sur une mouture country-folk-urbaine. Il y a tout le temps de l’humour dans mes textes. Ça vient de mon père qui écoutait de la musique yé-yé. Il y a toujours une dimension spectacle quand je pense à Dalida ou Sacha Distel, des affaires qui jouaient chez moi quand j’étais jeune. Puis, à l’adolescence, quand j’ai commencé à m’intéresser à la musique, j’ai accroché à Mononc’ Serge. Sans aller jusque là, mes textes ont toujours une dimension humoristique. »
De la verve pour brasser des idées
Jean-Michel Fontaine vient d’une famille de musicien et donc il baigne dans ça depuis des années. Puis, l’attrait des mots et du hip-hop lui sont venus avec son travail d’enseignant. Ayant embrassé le slam auparavant, il a ensuite commencé à travailler avec des compositeurs expérimentés. « Je travaille en ce moment avec Chafiik (Loco Locass) et DJ Horg (Samian). « Présentement c’est les deux personnes avec lesquelles je collabore. Ils font un travail extraordinaire au niveau musical, je suis très très choyé.» Fontaine ne veut pas non plus rester emprisonner dans l’étiquette «hip-hop». « Au sens large, on peut dire hip-hop, on peut dire rap. Mais c’est un peu générique et ce que ça veut dire est pas très clair. J’aime dire que je fais de la musique. Je joue de la batterie depuis 15 ans. Je m’identifie au mouvement rap du côté de prendre parole pour des causes qui nous tiennent à cœur.»
« C’était mon premier concours d’auteurs-compositeurs-interprètes. J’avais fait des concours de slam auparavant, mais c’était la première fois que je devais montrer mon intensité, partager la passion que j’ai sur scène devant trois juges qui sont là, ils ne bougent pas beaucoup. Ça s’est bien super bien passé. Je ne m’en allais pas faire une compétition contre les autres. Je m’en allais partager.» Jean-Michel Fontaine aura la chance d’avoir une foule devant lui la prochaine fois qu’il sera sur scène à tout de moins!
C’est donc un rendez-vous le 16 juin prochain à 20 h dans le cadre des FrancoFolies pour la finale de L’Étoile montante Ford.