Critiques

Doldrums

Lesser Evil

  • Arbutus Records
  • 2013
  • 38 minutes
7,5

2013Doldrums_LesserEvils600G210213Doldrums est un autre artiste de la famille Arbutus Records (Grimes, Blue Hawaii) de Montréal. Le nom, signifiant à la fois un état de dépression et un phénomène météorologique se manifestant près de l’équateur et qui consiste en une absence totale de vent, suivi de la naissance d’une tempête ou d’un ouragan, est le pseudonyme d’Airick Woodhead, natif de Toronto, mais habitant Montréal depuis quelques années. Après avoir fait paraître quelques vidéos en 2010 et avoir fait quelques spectacles sporadiquement, le voici qu’il survient avec un premier album titré Lesser Evil.

Doldrums fusionne un électro hyperactif, avec des rythmes pop, tout en garnissant le tout d’échantillonnages. Puis, il y ajoute sa voix androgénique, souvent plus près d’une voix féminine qu’une voix d’homme. Cela donne un résultat franchement intéressant, peuplé de textures sonores riches et accrocheuses, parfois mélancoliques et introspectives, et à d’autres occasions, entraînantes et rythmées. Lesser Evil se situe quelque part entre l’électro et la dream pop, en équilibre bien dosé.

Entamant la galette sur une courte introduction, Doldrums attaque de front avec Anomaly et ses chœurs étranges, son travail vocal surprenant, ses rythmes à faire bouger les hanches et son refrain qui nous attire vers la stratosphère. Dans la même veine, Egypt, premier simple de l’album, s’affirme par une composition rythmée, un échantillonnage original et les mélodies vocales pop de Woodhead. Il en va de même pour la pièce-titre de l’album qui est particulièrement intéressante. Avec Holographic Sandcastles, le montréalais démontre qu’il est aussi capable d’arrangements sonores plus doux bien que toujours assez cadencés. Doldrums finit le tout en montrant son côté plus mélancolique sur les deux dernières pièces de la galette : Lost In Everyone et Painted Black.

Bref, avec Lesser Evil, Doldrums fait bonne impression. Ces textures sonores inventives et riches sont séduisantes. Voilà encore un artiste qui démontre hors de tout doute la vivacité du milieu musical montréalais et qui innove constamment. Si vous aimez l’électro à la Grimes, c’est définitivement un album à écouter.

Ma note : 7.5/10

Doldrums
Lesser Evil
Arbutus Records
38 minutes

www.endlessdoldrums.com/