Critiques

Unessential Oils

Unessential Oils

  • Secret City Records
  • 2024
  • 42 minutes
7,5

Avec Unessential Oils, premier long jeu de son nouveau projet homonyme, Warren Spicer nous plonge dans un album aux fortes tendances instrumentales prenant des teintes de folk, de rock, de jazz, voire de tropicália. L’ensemble contemplatif de 11 pièces apparaît comme un long souffle musical planant, lequel pourrait se perpétuer du réveil au sommeil.

Warren Spicer, la tête derrière le projet Unessential Oils, s’avère être l’un des membres du trio rock montréalais Plants and Animals. En écoutant leur dernier album The Jungle paru en 2020, on y retrouve ici et là des éléments précurseurs à ce plus récent projet ; du moins, certains penchants du musicien se transposent dans l’aspect décontracté, dansant et feutré des compositions. Après 4 simples dont la plus récente Overwhelmed and Unprepared, voici l’album complet Unessential Oils.

L’énergie d’Unessential Oils rappelle ici et là celle de Smooth Big Cat, projet de Dope Lemon, alias de Angus Stone. Ce qui s’entend par là c’est le son aérien, avec un penchant sensuel, doux et enivrant, lequel on retrouve par exemple sur Chameleon et Suds. Un genre de stoner rock, mais au lieu du penchant psychédélique, on y retrouve notamment des instruments à vents et des percussions latines et africaines. J’aurais tendance à dire que Warren Spicer et Daniel Bélanger s’entendraient bien en studio, pour leur approche désinvolte et aventureuse qui touche à tout, tout en étant uniques et mélodieux.

Ce qu’on apprécie grandement du côté de ce nouveau projet, c’est sa profondeur sonore efficace et inspirante. Autrement dit, on se transporte facilement dans ce voyage atmosphérique où il fait bon de se vider l’esprit, de ne pas trop se poser de questions entre les instruments à vent, les percussions et tout ce qui explose toujours avec tendresse. Ici, les paroles et la voix douce feutrée de Warren Spicer ne sont pas au centre de l’orchestre, mais ils ajoutent des textures flottantes qui fournissent à l’opus toutes bonnes raisons de les laisser s’immiscer tantôt plus doucement tantôt de manière plus affirmée. On salue également l’apport des chœurs, lesquels on retrouve en très bonne dose dans l’album

La légèreté lumineuse qui émane de l’œuvre de Unessential Oils fait en sorte qu’on puisse l’écouter d’une traite sans heurts. Autrement dit, l’amtophère est similaire sans être redondante. On embarque dans le projet les yeux fermés lumières tamisées comme on se plonge dans un jam qu’on ne laisserait pas se terminer. La chanson Brabra résume bien ce propos.

Une mention ici aux gens qui ont participé à l’album : on parle ici de Christophe Lamarche-Ledoux à la coréalisation, Mishka Stein à la basse, Tommy Crane à la batterie et Martin Dicham aux percussions.

Il sera intéressant de voir comment leur formule orchestrale se déploiera sur une plus grosse scène suite à leur performance à Santa Teresa. En attendant cette date, s’attendrir à l’écoute de l’oeuvre est une chose que je recommande.

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