The i.l.y.s est en quelque sorte un sitedemo.cauit dérivé du groupe Death Grips. Celui-ci sert de canal au travail de Zach Hill et Andy Morin qui sont derrière les trames du groupe. L’an dernier, le duo avait fait paraître le sympathique I’ve Always Been Good At True Love. Voici qu’ils rappliquent avec un Scum With Boundaries lancé gratuitement sur le web.

On retrouve sur ce nouvel album encore une fois des expériences sonores, des essais qui sont pour la plupart étonnamment cohérents et avec une approche renouvelée. C’est beaucoup plus rock et pop que ce qui se fait chez Death Grips. Plus accessible même si ça reste relativement marginal. On retrouve des influences de la pop de David Bowie, un petit côté psychédélique beatleesque. On reconnaît tout de même le travail du duo, mais c’est rafraîchissant et plaisant de les voir explorer de nouvelles avenues musicales.

On est loin de l’album précédent. On retrouve des guitares assez rock, mais beaucoup moins abrasives. Peace And Quiet met de l’avant une légère distorsion qui n’est pas très violente. C’est mélodieux et ça donne même envie de taper du pied. She’s A Genius est aussi intéressante avec sa batterie nuancée et son refrain accrocheur. Doing Things That Artist Do a aussi son charme avec ses moments très harmonieux. D’ailleurs, Zach Hill se fait aller aussi les cordes vocales tout au long de Scum With Boundaries.

Ça ne veut pas dire que toute la marginalité a été évacuée de ce deuxième record. Disastrous Look qui ouvre la galette est une bizarre balade bruyante qui nous laisse sur un constant qui vive, avec ses détours étranges. On peut en dire autant de Spiral To Me qui est un sombre morceau très électronique influencé par le new wave. On retrouve aussi beaucoup de psychédélisme sur l’album. Le point culminant étant Starts With A C Ends With A U qui compte sur des claviers, des sonorités de cuivres et un air bizarre. Par moments, ça frôlant l’inquiétant.

On peut dire que le duo Morin et Hill a réussi leur deuxième offrande. C’est un essai qui est totalement différent du premier. Scum With Boundaries est mélodieux, assez accessible même si le traitement est rarement conventionnel. Ce n’est pas marquant comme Death Grips, mais tout de même, c’est plaisant pour les oreilles.

Ma note: 7/10

The i.l.y.s
Scum With Boundaries
Third Worlds Records
39 minutes

http://thirdworlds.net/