Critiques

The Craftmen Club

Eternal Life

  • Upton Park
  • 2014
  • 45 minutes
7

3521383428016_600C’est par un discret «Let’s go» que s’ouvre Eternal Life. Ensevelie sous une couche de basse bien puissante, une guitare stridente et une batterie musclée, la voix posée de Steeve Lannuzel sur la pièce The Game contraste. Mais rapidement, elle prend de l’amplitude, se joint à l’amalgame sonore et, voilà, Eternal Life est bel et bien lancé.

Troisième opus du groupe français The Craftmen Club en quatorze ans de carrière; on ne peut pas dire que les Bretons sont d’une sitedemo.cauctivité acérée. Par contre, sachant que chaque disque paru a entraîné de longues tournées à travers le monde – dont la dernière au Japon et en Europe de l’Est – on comprend mieux la basse fréquentation des studios d’enregistrement.

Eternal Life, donc. De l’aveu même des membres du groupe, cet album aurait pu ne pas exister, tellement la dernière tournée fût difficile. Une pause de quelques semaines s’est transformée en quelques mois, puis en quelques années. Si bien que le troisième long-jeu du band, qui devait initialement sortir en 2011, nous arrive avec trois ans «de retard».

Mais l’attente pour l’amateur de rock and roll structuré aura valu la peine. Au trio des dernières années (Steeve Lannuzel, guitare et voix, Yann Ollivier, batterie et Marc Corlett, basse), voilà que ce Eternal Life marque le retour d’une deuxième guitare dans la texture musicale offerte (celle de Mikaël Gaudé qui était membre du groupe jusqu’en 2005).

Cela change le rythme entendu, forcément, et pour le mieux. Les espaces sonores sont ainsi restreins, le jeu offert par les excellents musiciens frappe dès les premières écoutes et l’on ressort du disque la tête qui bourdonne de riffs bien sentis et, surtout, bien placés. C’est qu’il y au Craftmen Club, oui, un amour évident des structures rock lourdes et sans fla-fla, mais aussi de l’approche préconisée principalement dans la musique pop, à savoir des refrains accrocheurs, des changements de tempo et des paroles facilement assimilables. Mais là s’arrêtent les comparaisons avec ce style musical!

Eternal Life peut, oui, paraître linéaire au fil des écoutes. Et les textes peut-être un peu simples. Par contre, l’expérience musicale des gars (le fameux «background») entraîne l’auditeur vers un plaisir audible évident. Suffit d’aimer le rock and roll pour vouloir devenir un membre assidu du Craftmen Club.

Ma note : 7/10

The Craftmen Club
Eternal Life
Upton Park
45 minutes

www.thecraftmenclub.com

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