Critiques

The Bug

Angels & Demons

  • Ninja Tune Records
  • 2014
  • 48 minutes
8
Le meilleur de lca

5021392904191Kevin Martin est surtout connu sous le pseudonyme de The Bug. Quoiqu’il ait attiré l’attention dans les dernières années avec son projet King Midas Sound. Le sitedemo.caucteur anglais tire surtout ses influences du dancehall, hip-hop, dubstep et noise pour créer le son si particulier de The Bug. Angels & Demons, son quatrième album, se présente comme un système binaire, divisé entre la lumière et la noirceur.

Miroitant la vie réelle, les deux moitiés ne se séparent pas aussi facilement et on se retrouve plutôt dans un sablier, tel un grain de sable coulant tranquillement d’une moitié à l’autre. Du côté des anges, on entame la moitié avec Void qui compte sur la contribution de Liz Harris mieux connue sous le nom de Grouper. Cette pièce est de loin la plus lumineuse de la galette. Les rythmes sont légers, éthérés et rapides, colorés par un dubstep non intrusif; l’ensemble allié à la voix atmosphérique de Harris qui octroie une entrée en matière des plus appétissantes.

Puis commence la descente avec The Fall, une collaboration avec Copeland. Les voix féminines sont garantes de la lumière et cette fois-ci, le côté soul commence à faire son chemin dans les mélodies. Ce penchant s’accentuera tout au long de la première partie. Mi Lost flirte avec le dancehall alors que Pandi nous projette dans une spirale de noirceur inquiétante.

Puis on est parachuté du côté sombre, là où les mélodies se font plus agressives et énergiques. Flow Dan sur The One profite adroitement de la trame intelligente et accrocheuse de The Bug. Martin collabore aussi avec Death Grips sur Fuck A Bitch qui porte clairement les marques du trio. Un match parfait entre les deux artistes alors que The Bug fait ressortir le meilleur de la défunte formation.

La descente continue avec les basses lourdes de Fat Mac et Dirty; deux autres collaborations avec Flow Dan. Les rythmes se font de plus en plus noir, parfois même épurées, mais entourées d’une aura sombre, bien tissée et efficace. S’achève la descente aux enfers. Au final, la progression se fait avec aise et l’on passe d’une partie à l’autre sans heurts.

The Bug offre un quatrième album très réussi qui n’est pas aussi binaire que l’annonce le titre. Au contraire, Angels & Demons est une oeuvre intelligente et nuancée. Martin montre encore une fois toute l’étendue de son savoir-faire.

Ma note: 8/10

The Bug
Angels & Demons
Ninja Tune
48 minutes

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