Critiques

Pelican

Nighttime Stories

  • 45 minutes
8
Le meilleur de lca

Le groupe post-metal/hardcore/rock/pis-pas-mal-juste-de-l’instrumental-en-général nous revient en 2019 avec un premier vrai long jeu depuis 2013. Et on va se le dire, personne ne s’y attendait vraiment. Surtout pas celui qui écrit ces lignes en ce moment même.

En 2005, le quatuor de Chicago lance ce qui sera encore aujourd’hui considéré comme un des plus grands albums dans le style, The Fire in Our Throats Will Beckon the Thaw. Encore en 2019, ce classique se classe dans les différents tops des meilleurs albums de metal instrumental ou post en général. Mais voilà, la suite n’a pas été des plus glorieuses. Sans être particulièrement mauvais, le petit suivant, City of Echoes, avec un son moins métal et plus dream pop n’a pas pu survivre au jeu de la comparaison. Deux autres albums plus tard, et le groupe prend une pause artistique pour, entre autres, des raisons personnelles. Nous voici donc en 2019 et les musiciens semblent clairement avoir fait le plein d’énergie.

Nightime Stories s’ouvre sur une introduction plutôt planante et intéressante. On sent que le groupe n’a rien perdu de sa sensibilité post-rock et shoegaze. Mais c’est dès les premiers accords bien lourds de Midnight and Mescaline que l’on comprend le sérieux de la chose: dehors les longues introductions et le son vaporeux. Les histoires de minuit est un album de gros rock instrumental et ça swing pas mal par moment. La troisième piste, Abyssal Plain en est un autre exemple avec son introduction accrocheuse qui nous mène plus loin vers un blastbeat digne de Deafheaven.

La pièce titre se révèle peut-être le meilleur moment de l’album. C’est lourd, c’est bien construit, les dynamiques sont déstabilisantes et bien franchement, ça sonne comme le bon vieux Pelican que nous avons découvert il y a déjà plus de 15 ans. La dernière pièce, Full Moon, Black Water est autre moment qui nous ramène dans le passé avec une introduction subtile qui fait place à une guitare acoustique en arrière plan avant qu’embarque le gros riff accrocheur qui fait son charme. C’est peut-être le morceau de l’album où le groupe reste le plus dans ses pantoufles, mais ça demeure un grand moment dans le style.

Bref, pour les amateurs du style qui ont mis Pelican de côté depuis une dizaine d’années, il est temps d’arrêter de bouder son plaisir et de donner une bonne chance à ce festival du riff.

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