Mac DeMarco
Here Comes the Cowboy
- Mac's Record Label
- 2019
- 47 minutes
La controverse a failli germer avec l’annonce de ce sixième album en carrière pour Mac DeMarco. Non seulement le titre, mais aussi son premier simple, Nobody, semblait un pastiche de Mitski qui a lancé l’an dernier l’album Be the Cowboy et l’extrait Nobody. Finalement, il n’en était rien. Comme d’habitude, avec un look de joker dans le visage, DeMarco a été surpris de l’ampleur que cette proximité a prise.
Mais revenons-en à ce Here Comes the Cowboy. Quand est-il pour le slack rocker préféré des hipsters? Eh bien, musicalement, il joue dans les mêmes tales auxquelles il nous a déjà habitués. Le plus gros changement se situe au niveau des textes qui font preuve d’une nouvelle maturité. D’ailleurs, en entrevue, DeMarco a fait de nombreuses confessions sur l’alcoolisme de tournée, ses problèmes d’anxiétés et bien plus.
Par contre, ce qui nous reste sur Here Comes the Cowboy est une certaine lassitude du Canadien. Une fatigue qui parfois se traduit par des pièces oubliables : Little Dogs March est d’un calme plat. Même son de cloche du côté de la beige K. On peut en autant de Skyless Moon qui nous fait presque rêver, sans y arriver totalement.
Par contre, on le retrouve favorablement sur l’efficace Nobody qui avec sa simple guitare doublée d’une batterie sans fioritures et une sonorité qui s’approche du chant des ouaouarons par une belle soirée d’été. Heart to Heart avec ses claviers souls a quelque chose de la musique de crooner sans tomber dans le panneau de la pastiche. C’est assez intelligent et assez bien ficelé pour accrocher l’oreille. Choo Choo est probablement le moment le plus excitant d’Here Comes the Cowboy. La seule fois où le dynamisme est au rendez-vous. Même son de cloche du côté d’On the Square qui frappe dans le mile avec sa progression d’accords efficace et sa savante mélodie.
C’est sans doute ce qui fait le plus mal à ce nouvel album de Mac DeMarco. C’est comme une longue traversée calme. Le peu de rebondissements peines à garder l’attention et en fait simplement, à intéresser. C’est loin d’être un désastre, mais cela montre que la formule qu’il utilisait jusqu’à présent a ses limites.
On y revient tout de même pour quelques titres qui rappellent que DeMarco est un solide compositeur. Mais ce n’est que quelques chansons et non l’ensemble.