Critiques

Kali Uchis

Red Moon In Venus

  • Geffen Records
  • 2023
  • 43 minutes
8,5
Le meilleur de lca

Bon, pour commencer, je dois ici avouer qu’avant même d’écouter cet album, j’avais déjà un LÉGER parti prix positif pour celui-ci. C’est que Kali Uchis, la diva américano-colombienne, je l’aime déjà d’amour. Je ne peux dire combien de fois j’ai écouté la pièce After the Storm, véritable chef-d’œuvre qui m’a donné un coup de foudre pour la chanteuse et a bercé de nombreuses soirées d’été.

Son tout nouvel album, Red Moon in Venus, ça parle d’amour, d’amour et surtout, d’amouuuuur. Et c’est juste délicieux. La deuxième pièce de l’album, I Wish You Roses, installe bien le ton: « I wish you roses with beautiful flowers can come the bee sting». L’amour c’est délicieusement douloureux.

Après son album Sin Miedo (del Amor y Otros Demonios), opus langoureux majoritairement en espagnol, la chanteuse nous revient avec un troisième album davantage anglophone, démontrant encore une fois sa polyvalence et sa facilité à osciller entre plusieurs styles et langues. Rappelons que l’album sorti en 2020 débute par la pièce la Luna Enamorada, un morceau puissant qui semble être un hommage aux divas hispanophones telles Mercedes Sosa. Pensons aussi à sa sublime reprise de la pièce Que Te Pedi, une bossa nova sublimement interprétée par la chanteuse de 29 ans qui démontre une maturité vocale digne des grandes vedettes.

On s’égare ici, revenons au présent album de Kali, une œuvre qui, fidèle à son habitude, est toute en rondeur et en sonorités voluptueuses. Sa proposition plus pop et définitivement R&B s’avère toute aussi délicieuse que ses précédentes. On adore sa façon de jongler entre l’anglais et l’espagnol, comme dans les pièces Como Te Quiero Yo et Hasta Cuando. Les deux langues, les deux cultures, américaine et colombienne, n’entrent pas ici en collision, mais se complètent parfaitement l’une et l’autre. On pourrait croire la chanteuse tiraillée entre deux pôles, mais elle démontre plutôt sa capacité à les réconcilier admirablement. Mon coup de cœur de l’album (mais bon, elles sont juste TOUTES BONNES) : la pièce Love Between… un petit bijou aux sonorités Motown qui me rappelle certains des chefs-d’œuvre de Diana Ross. Kali Uchis, c’est le « girl power » dans toute sa splendeur et coïncidence ou pas, c’est le morceau Fantasy sur lequel apparaît son amoureux le rappeur Don Toliver qui est le moins réussi selon moi.

Uchis va ainsi, voguant entre la modernité et le plus ancien, entre l’électronique et l’acoustique, entre l’anglais et l’espagnol. C’est doux, c’est fort, c’est tellement bien fait et ça s’écoute en boucle pour accueillir le printemps.  

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