Critiques

Hot Hot Heat

Hot Hot Heat

  • Culvert Music
  • 2016
  • 31 minutes
4,5

Hot Hot HeatLa formation dance-punk-rock canadienne, Hot Hot Heat (que je surnomme sarcastiquement «chaud chaud chaleur») faisait paraître récemment un ultime album homonyme. Oui, chers lecteurs, Hot Hot Heat tire sa révérence et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre! Cela dit, le quatuor a quand même un album marquant dans sa discographie: Make Up The Breakdown (2002). Ce disque est considéré par plusieurs comme la genèse du mouvement dance-punk popularisé deux ans plus tard par Franz Ferdinand. J’ai préféré, et de loin, la formation écossaise au groupe unifolié, mais bon, on discute actuellement de groupes mineurs. Vous me diriez que «chaud chaud chaleur» est votre groupe préféré que je vous aimerais très fort quand même!

Alors comme chant du cygne, ça donne quoi? Pas grand-chose à vrai dire. On retrouve Hot Hot Heat campé sur ses positions. Sur cette dernière offrande, je ne vois aucune espèce de différence entre le Hot Hot Heat des débuts et celui-ci. Après tant d’années, j’aurais souhaité un peu plus de risques et un peu moins de répétitivité. Mais bon. Puisque cette sitedemo.cauction vise tout simplement à satisfaire les fidèles adeptes, cet argument tient moins la route.

N’empêche. Pour un disque qui constitue le chapitre final de la carrière d’un groupe, eh bien, je dois dire qu’il y a un net manque d’enthousiasme. Les chansons sont empreintes d’une mélancolie «pépèrisante». Les refrains sont pour la plupart oubliables. L’exécution est synonyme du proverbial «pilote automatique». Bref, rien de trop grisant à se mettre dans les oreilles.

Pour être honnête avec vous, Hot Hot Heat a passé la majeure partie à tenter de recréer la magie, l’énergie, la créativité et le sentiment d’urgence qui habitaient admirablement bien Make Up The Breakdown… sans grand succès, il va sans dire. Et combiné avec le coup de vieux que le genre musical a pris, je me suis retrouvé dans un état léthargique lamentable après quelques écoutes. Voilà un disque qui devait «fermer les livres» en apothéose, mais force est d’admettre que les livres sont fermés depuis belle lurette pour Hot Hot Heat.

Des chansons pas si pires? J’ai noté la pulsative Bobby Joan Sex Tape, la parfaitement Hot Hot Heat intitulé Kid Who Stays In The Picture ainsi que le seul refrain fédérateur de l’album, celui entendu dans Pulling Levers… et c’est à peu près tout.

Certains d’entre vous pourraient penser que je suis une fine bouche finie ou un être humain qui fait preuve d’une constante mauvaise foi. C’est mal me connaître. J’ai tellement donné ma pleine mesure afin de bien assimiler et comprendre le bien-fondé de ce disque que je me suis endormi en plein milieu de la deuxième écoute. J’ai même donné une troisième chance à cette création. Conclusion? Ce groupe ne lève plus et depuis longtemps. Excellente décision de mettre fin à l’aventure.

Ma note: 4,5/10

Hot Hot Heat
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Culvert Music
31 minutes

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