Si DEBBY FRIDAY a pris son temps entre ses deux premiers EP en 2018 et 2019 et son premier album, GOOD LUCK, en 2023, elle semble maintenant sur un rythme de croisière! Après avoir remporté le prix Polaris pour son dernier, voici que DEBBY FRIDAY est de retour avec The Starrr of the Queen Life, un album qui continue de se démarquer de ses premières créations.

Déjà sur GOOD LUCK, le rap était de moins en moins présent pour faire place à des sonorités électroniques musclées, mais de plus en plus tournées vers une sensibilité pop. Avec The Starrr of the Queen Life, DEBBY FRIDAY pousse encore plus ses sonorités du côté de la lumière. C’est encore très électronique, mais c’est dansant, lumineux à bien des égards et surtout dans une légèreté et un plaisir qui appelle à profiter de la vie.

« Tout est tellement apocalyptique, tout s’effondre partout, et tout ce que je veux faire, c’est faire la fête et ignorer tout ça. Mais quand on fait ça, on perd la tête. On n’est plus ancré dans la réalité. Ce n’est pas viable. » Voici ce que DEBBY FRIDAY disait à Leslie Ken Chu dans une entrevue publiée chez Exclaim récemment. Et c’est ce qu’on entend en grande partie sur The Starr of the Queen Life. Les premiers extraits, 1/17 et All I Want to Do Is Party, qui sont aussi les deux premières plages de l’album, étaient ancrés dans un laisser-aller digne des clubs. On y trouve une énergie positive et lumineuse. C’est même un peu intense sur la seconde qui rentre avec un rythme particulièrement appuyé.

Ça prend jusqu’à Alberta, cinquième pièce de l’album, avant qu’on reprenne notre souffle réellement. C’est encore un peu rythmé, mais plus déposé. La pièce est peut-être ce qui cristallise le sentiment qui se dégage de l’ensemble de l’album : un sentiment rafraîchissant de l’amour naissant. Un sentiment qui se poursuit sur les pièces Higher.

Ce n’est pas le seul sujet qui est traité sur l’album. Bet on Me offre de beaux moments, une bonne mélodie et un texte sur l’importance de la confiance en soi. Parmi les surprises sur The Starrr of the Queen Life, on retrouve aussi Arcadia sur laquelle FRIDAY surprend en chantant quelques paroles en français.

C’est un deuxième album tout à fait réussi pour DEBBY FRIDAY qui pourra sans doute se récolter quelques votes pour le prochain prix Polaris avec ces compositions. C’est un digne successeur à GOOD LUCK et démontre que l’autrice-compositrice-interprète est en pleine possession de ses moyens.