Critiques

Debby Friday

GOOD LUCK

  • Sub Pop Records
  • 2023
  • 33 minutes
8
Le meilleur de lca

Debby Friday lance enfin son premier album près de 5 ans après la sortie de Bitchpunk, son premier EP. L’album est la suite logique de ce premier EP et de son second Death Drive, paru en 2019. L’ex-Montréalaise, maintenant établie à Toronto, venait à la base du milieu des clubs montréalais qu’elle a, en quelque sorte, fuit pour se lancer dans la création selon une entrevue avec RANGE. Si ses premières créations étaient très directes et dominées par une musique électronique brute, on retrouve sur GOOD LUCK un travail plus nuancé, tout en gardant une personnalité qu’on pourrait qualifier de goth-punk-industrielle-électro-rock flirtant parfois un tantinet avec le rap et le R&B. Difficile à mettre dans une case la madame Friday.

Ce que nous propose Debby Friday est plutôt violent, mais moins agressif que par le passé. Même quand on se retrouve dans des pièces plus mélodieuses comme SAFE, on est tout de même dans une trame coupée au couteau qui comporte une bonne dose de danger. Sur celle-ci, elle prend des airs de Fever Ray avec sa voix filtrée et plus grave sur la trame dansante, mais sombre. Ça évoque des ressentis très différents de I GOT IT sur laquelle collabore UÑAS. Sur cette dernière, la trame est vitaminée pendant que Debby Friday se fait tantôt sensuelle, tantôt autoritaire derrière le micro.

Les pièces de GOOD LUCK comportent généralement certains passages plus bruyants comme HOT LOVE qui passe d’une voix plutôt posée à quelque chose de puissant et bruyant. Ceci étant dit, le bruit et la surprise se matérialisent de plusieurs manières sur GOOD LUCK. C’est le cas pour la chanson HEARTBREAKERRRFriday joue encore sur le sensuel et sur l’histoire d’attirance tout en parlant de relations qui versent dans des dynamiques malsaines.

Les sonorités sont variées et toujours très intéressantes sur GOOD LUCK. WHAT A MAN est une pièce qui utilisent des sonorités rock avec une guitare proéminente sur un rythme minimaliste principalement composée d’une basse pendant que Friday chante l’homme qui ne pouvait pas apprécier à sa juste valeur l’amour offert. Le tout évolue vers une proposition de plus en plus enflammée au fur et à mesure qu’avancent les mesures.

Du début à la fin de GOOD LUCK, Debby Friday nous garde en haleine en proposant des créations déroutantes et audacieuses. C’est une jeune artiste qui mélange les genres musicaux avec une approche bien intéressante. Si vous aimez ce qui est un peu industriel, noise et même à la limite new wave plus musclée, vous aurez beaucoup de plaisir avec l’album.

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