zouz lance «Vertiges» le 20 octobre 2021
Mercredi soir au Ausgang Plaza de Montréal avait lieu le lancement de Vertiges, le nouveau et tout premier long format du trio zouz, qui paraissait le 15 octobre chez Lazy At Work.
La salle était évidemment remplie de personnes enthousiastes. Professionnels de l’industrie, musicien.nes, ami.es et fans du trio ont offert une oreille attentive au gros son de zouz.
Même s’ils avaient besoin de toutes leurs forces pour la seconde représentation qui les attendait plus tard, David Marchand (JUSS, Mon Doux Saigneur, Alex Burger), Étienne Dupré (Klô Pelgag) et Francis Ledoux (Helena Deland, Jesse Mac Cormack) n’ont pas du tout ménagé leur énergie sur scène. Le public en a eu pour son argent ! La formation montréalaise nous a offert une prestation fougueuse !
Lorsque zouz se réunit en studio, il se crée de magnifiques morceaux ancrés dans un math rock aux accents noise assez complexe, de bon goût et rempli de nuances. Sur scène, ces complexités sont amplifiées par la virtuosité des musiciens, que ce soit au chant, à la guitare, à la basse ou à la batterie. Ces chansons prennent une autre forme. Fiévreuse, mais pas méchante. Juste vraiment brutale et satisfaisante. Ils sont trois, mais ça sonne comme s’ils étaient le double sur scène. Je lève mon chapeau à Charles-David Dubé pour la qualité sonore, d’ailleurs.
Après s’être enfilé les plus tempérées Vertiges, Auréole et J’ai demandé à personne, nous avons pris plaisir à nous faire décaper les oreilles avec la métallique La mort des mots. L’exécution impeccable de la cadencée Course à rebours m’a rendue nostalgique des mosh pits d’antan. C’est peut-être après cette pièce que le bassiste Étienne Dupré s’est rendu compte qu’il venait de bousiller son micro…
À partir de la moitié du concert, les chanteuses N Nao ainsi que Shaina Hayes sont montées sur scène pour accompagner ces bons vargeux sur Nager, Toi qui sais, Seuls (mon morceau favori de l’album, je crois) puis Monotone. Un généreux rappel impliquant d’anciennes compositions datant de 2017-2018, Hubert et Orchidées, ont ravi le public. Le batteur Francis Ledoux nous a également fait cadeau d’une «grande première mondiale» en prenant le lead d’un morceau du nouvel album — mais je ne me rappelle plus pour lequel (tristesse).
Les seuls petits bémols à ce spectacle de feu furent peut-être la période de remerciements qui a légèrement perturbé le rythme du concert, ou encore l’absence de projections sur un beau grand mur nu et blanc derrière les musiciens, qui ne demandait qu’à être joliment éclairé.
Bref, gros gros gros show qui risque de plaire fort bien aux amateur.es de rock intelligent et adroit. Bravo !
Lisez notre critique de l’album Vertiges de zouz.
Crédit photo: Noémie Sylvestre