Concerts

This Is the Kit + Sam Amidon au Ritz P.D.B. le 27 février 2024

En ce début de semaine, dernière d’un février bissextile, le bar le Ritz P.D.B. accueillait chaleureusement This is the Kit, groupe folk rock mené par la musicienne britannique Kate Stables. Leur performance s’est vue précéder de celle de Sam Amidon, multi-instrumentiste américain né dans la marmite de la musique folk.

Photos par Coline Beulin

Sam Amidon

Sam Amidon

Sur la prestation de Samuel Tear Amidon, on ne retient que de belles choses. D’abord que l’artiste est volatile, qu’il joue aisément du banjo, de la guitare et du violon de type fiddle. Ce dernier permet d’obtenir un son qui se veut près de la musique traditionnelle irlandaise, ce qui, librement adapté, est présent dans les compositions d’Amidon. En solo, il a démontré que l’implication du public pouvait agir à titre d’orchestre, voire de chœur. C’est dans la répétition du sometimes ou encore lorsque le public a entonné à plusieurs reprises un refrain entier que le chanteur est venu capter toute l’énergie et l’attention permettant d’offrir un moment de qualité. De plus, ses expérimentations et son humour ne peuvent être mis de côté ; en passant d’un violon scream à une mélodie du genre Cortex avant de nous faire taper du pied sur un son folk, il a prouvé qu’un spectacle se veut aussi un jeu inattendu auquel on désire participer. Pour les amateurs de José González ou même de Fleet Foxes, vous y trouverez sans doute votre compte.

This Is the Kit

This is the Kit

En tournée dans le cadre de leur plus récent opus Careful Of Your Keepers, This Is the Kit, composé de Kate Stables, Neil Smith, Rozi Plain et Jamie Whitby-Coles, a livré une vague d’espoir et de rêves lors de leur passage dans la métropole. S’adressant en français à plusieurs reprises, Stables parlait brièvement de ses musicienn.es et de leur musique, puis, tout bonnement, sa voix et sa guitare caressaient les notes d’une nouvelle mélodie, emmenant avec elle les autres membres comme si de rien n’était. Ce qui m’apparaît comme un fait d’armes du groupe, c’est leur capacité à jongler dans un large registre, à assouvir le public avec un son enivrant, doux, onirique autant qu’un son plus rythmé, soutenu, rock. Puis la voix de Stables, mélangée à celle de Rozi Plain, fut comme un châle sur ce paysage sonore. Plain a d’ailleurs assuré à la basse avec une profondeur qui fait résonner le cœur aux bons moments.

De son côté, Neil Smith pouvait sortir des riffs de guitare surprenants, un peu comme s’il improvisait, tout en demeurant dans l’essence totale des chansons. Puis, la batterie de Jamie Whitby-Coles permettait d’autant plus que tous les instruments s’harmonisent, avec une trame folk sans faille. On peut même ajouter que les moments de flûte de Stables ont permis de drôles de textures. Somme toute, c’est intéressant de voir de près un groupe qui possède une telle cohésion; ça paraît qu’ils et elles jouent ensemble depuis longtemps. Du côté des chansons, ce fut une bonne heure aléatoire dans l’ensemble de leur répertoire. On retient entre autres Slider figurant sur Off Off On, puis Goodbye Bite sur son plus récent. En terminant, Kate Stables a mentionné que le Ritz lui fait penser aux spectacles orchestrés sous les chapiteaux. Elle en a rappelé son amour à la simplicité et on peut en convenir que de voir des groupes d’une façon plus intimiste, c’est souvent ce qui est le plus souhaitable.

Crédit photo: Coline Beulin

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