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Osheaga 2021 : Haviah Mighty, Zach Zoya, QCLTUR et plus

La pluie menaçait les festivaliers, mais finalement, elle se sera faite discrète pour cette deuxième journée des retrouvailles d’Osheaga.

Le rap était à l’honneur en cette deuxième journée d’Osheaga qui commençait avec un passage de la chanteuse montréalaise Isabella Lovestory et du chanteur également d’ici Fernie.

Crédit : Pat Beaudry / Osheaga

Relève montréalaise

Isabella Lovestory est originaire du Honduras et elle fait dans la pop qui incorpore des éléments de rap et de reggaeton dans la mixture. C’est parti un peu sur des chapeaux de roue avec un bon 15 ou 20 minutes avec sa DJ qui tentait de réchauffer les festivaliers sur place. Puis, la jeune femme est arrivée pour livrer ses premières pièces. Le truc, c’est que la balance du temps est passée vite et Lovestory en avait visiblement plus à dire. Elle a tenté de dépasser la plage horaire qui lui était destinée, mais l’équipe technique n’avait pas l’intention de prendre du retard sur le premier projet de la journée. C’est sûr que quand tu donnes plus de place à ton DJ que tes tounes, c’est, disons… un drôle de choix pour ta première grosse scène à Osheaga. My two cents

Crédit : Tim Snow / Osheaga

C’était beaucoup plus convaincant du côté de Fernie qui a brillé avec sa voix magnifique et son groupe au talent musical indéniable. La formation a présenté les pièces du premier album du Montréalais paru il y a environ deux semaines : Aurora. Fernie est capable d’une grande sensibilité et il nous la livre avec une absence de pudeur qui magnifie les compositions. C’est vraiment très beau et mélodieux. Un jeune artiste à mettre décidément sur votre radar si vous aimez le soul, le R&B et la pop qui s’en rapproche.

Crédit : Pat Beaudry / Osheaga

Ô Mighty Haviah

Une chose est sûre : Haviah Mighty est une professionnelle, une vraie. Ne perdant pas une seconde, elle est embarquée sur scène pour offrir un feu roulant de pièces issues de son excellent 13th Floor, ainsi que les quelques simples parus au cours des deux dernières années. Elle n’a pas lésiné sur la générosité ou l’énergie. Livrant ses vers avec un aplomb impeccable, elle a conquis la foule rapidement. Échangeant avec les valeureux qui n’avaient pas eu peur des nuages gris, elle a interprété plusieurs grosses pièces comme Wishi Washi sur laquelle sa sœur Omega Mighty l’a rejoint. De plus, sa DJ était tout à fait solide derrière la console en ajoutant le petit grain de sel lorsque nécessaire. En plus des pièces de son album, elle a livré les simples Flamenco et Tesla qui sont parus dernièrement. Gros concert de la Torontoise.

Crédit : Tim Snow / Osheaga

Gros party pour le rap d’ici

QCLTUR a lancé en collaboration avec 7e Ciel une compilation née d’un cypher qui était particulièrement réussi. On y retrouve un amalgame de rappeurs émergents et de noms plus établis. Parmi ceux-ci, pas mal l’ensemble de la programmation de LVL UP. Il faut croire que le SPVM est moins frileux que le service de police de la ville de Laval. D’ailleurs, s’ils lisent ces lignes : tout a roulé comme sur des roulettes et jamais le public ne s’est senti en danger. On peut passer à un autre appel. Les rappeurs reconnaissants du travail de QCLTUR, une vitrine faite avec goût, pour le milieu du rap franco d’ici. Souldia, FouKi, Sael, Raccoon, JPS, MikeZup, Benny Adams et bien plus se sont succédé sur scène pour charmer la foule et envoyer des fleurs à l’organisation. C’était un beau party de famille du rap québécois.

Par la suite, c’est une autre vedette montante québécoise qui a pris la scène. Le Rouyn-Norandais Zach Zoya est de plus en plus un nom qui résonne sur la scène qui mélange pop, R&B et rap. Celui que j’ai vu pour la première fois mettre le feu à une scène à Val-d’Or a depuis pris un virage beaucoup plus axé sur les mélodies. Personnellement, c’est moins mon truc, mais une chose est sûre : il ne lésine pas sur le travail. Hier, c’est une jeune vedette qu’on a vue sur scène. Il ne se la pète pas, tout est travail et effort. Sa performance scénique est impressionnante et particulièrement solide. Il a passé à travers les simples parus au cours de la dernière année avec une livraison impeccable. Vous allez entendre parler de Zach Zoya pendant longtemps.

Killy et fin

C’est le rappeur de Toronto Killy qui a pris la relève par la suite. Celui-ci a donné une performance énergique où il se donne sans retenue. Cette furie fait aussi que par moment, il avait de la difficulté à suivre sa propre trame. On passait de lui qui rap à une voix enregistrée. Ça demeure tout de même un concert impressionnant qu’a donné le jeune homme. Par la suite, j’ai passé à travers Lany et Roy Woods, mais en toute franchise, même si les deux artistes sont des professionnels et offrent des concerts bien ficelés, je trouve ça d’un ennui mortel musicalement. Lany fait dans la pop-rock dédié aux radios avec un look grunge, mais une instrumentation sans mordant alors que Woods offre une R&B très traditionnelle. Il a une super belle voix, mais le format est très simple et déjà vu.

Crédit : Tim Snow / Osheaga

Ça se poursuit avec Félix Lefebvre-Massey ce soir qui sera du côté AXLAUSTADE, Half Moon Run et compagnie.

Crédit photo: Pat Beaudry / Osheaga

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