
Lou-Adriane Cassidy : Journal d’un loup-garou au Théâtre Beanfield le 20 février 2025 — Ça sent la coupe
Alors que bien des yeux étaient rivés vers les écrans pour le match entre le Canada et les États-Unis à la coupe des 4 nations, c’est plutôt Lou-Adriane Cassidy au Théâtre Beanfield qui a triomphé.
Photos par Charles-Antoine Marcotte
Lou-Adriane Cassidy avait annoncé ses couleurs : le concert qu’elle présentait dans le cadre de la sortie de Journal d’un loup-garou serait une expérience temporaire parce qu’il coûte trop cher à faire voyager partout en région. Après une première à Joliette, puis une consécration à Québec, elle arrivait à Montréal pour prouver que la rumeur était vraie : Lou-Adriane Cassidy est en pleine maîtrise.
C’est exactement ce qu’elle a démontré au Théâtre Beanfield en ce jeudi soir où la population est toujours en train de se remettre de la tempête. Entourée d’Alexandre Martel à la basse, Thierry Larose à la guitare, Mariève Harel-Michon à la guitare et la voix, Jeanne Laforest aux claviers et la voix, Vincent Gagnon aux claviers, Odile Marmet-Rochefort aux claviers et aux voix et PE Beaudoin derrière les fûts, elle a offert une prestation forte, impressionnante et convaincante.

Donne vie aux nouvelles chansons
Il y a fort à dire sur ces nouvelles pièces. Il y a des choses qui prennent une autre dimension sur scène. C’est le cas de la voix de Lou-Adriane Cassidy. Puissante, bien posée; elle a livré des envolées impressionnantes à de nombreuses occasions. Elle ne s’est pas fait attendre en nous livrant des salves de ventre dès la première pièce Dis-moi dis-moi dis-moi. En plein contrôle, Cassidy avait l’air de vivre pleinement ses envies à coup de déhanchements, de regards de femme fatale qui finissaient irrémédiablement par se briser dans la vague d’amour que le public lui envoyait. Ces cris et encouragements brisaient le personnage pour nous livrer des sourires francs, honnêtes et humains. C’était très touchant.
Il y a eu de beaux moments musicaux tout au cours de la soirée, mais certainement que l’enchaînement de Prière quotidienne et Alépok pendant lesquelles Thierry Larose s’est amusé à joué les guitares héros sur sa belle Gretsch étaient particulièrement marquante. Si Ariane Roy n’était pas là pour chanter Ariane avec Lou-Adriane Cassidy, N Nao, elle était au poste pour l’accompagner dans TDF.

Le Lou[p] qui chante à la lune
La scénographie du concert était fort réussie. Plutôt minimaliste malgré la structure sur laquelle Lou-Adriane allait monter pour chanter Souffle souffle, elle était marquée par une immense lune qui de loin donnait un effet particulièrement réaliste.
Il n’y avait pas que Lou-Adriane Cassidy qui chantait fort. Visiblement, la foule avait eu le temps d’apprendre les paroles de plusieurs chansons du nouvel album. À de nombreux moments, ça chantait très fort dans le Théâtre Beanfield.
En plus des pièces de son répertoire, Lou-Adriane Cassidy a aussi offert une nouvelle pièce : Adieu, inspirée de sa grand-tante qui était malade et qui se rappelait de souvenirs de jeunesse alors qu’elle perdait la conscience. Que dire de la fin du concert où Cassidy a terminé ça en solo avec Gagnon aux claviers pour une version dénudée de Ça va ça va.
On peut dire que Lou-Adriane Cassidy en a mis plein la vue aux spectateurs du Théâtre Beanfield. C’était extrêmement solide comme prestation et confirme ce qu’on pensait : on rentre dans un âge d’or dans la carrière de Cassidy.
Liste des chansons
- Dis-moi dis-moi dis-moi
- Je pars en vacances
- Cours, Cora, cours
- Il pleut
- Prière quotidienne
- Alépok
- Ariane
- Chanson pour Odile
- Oui le serpent nous guette
- Journal d’un loup-garou
- Souffle souffle
- TDF
- Adieu
- Réponds
- J’espère encore que quelque part l’attente s’arrête
- 16 ans bientôt 30
Rappel
- Entre mes jambes
- La pluie ne tombe jamais sur toi
- Ça va ça va
































Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte