Ça faisait deux ans que Vincent Roberge, alias Les Louanges, attendait ce moment et ça paraissait qu’il était heureux d’être sur la scène du MTELUS. Ses amis de YellowStraps ont ouvert la soirée avec leur néo-soul de Belgique.

Photos par Alexanne Brisson

Pas de doute, c’était une soirée de festivité qui s’est même terminée avec une demande en mariage! Rien de moins! Retour sur un concert très réussi de Les Louanges.

YellowStraps

Le projet YellowStraps est en pleine mutation alors qu’un des deux frères qui avait fondé le groupe a décidé de se retirer au cours des derniers mois. Il reste donc Yvan Murenzi et le bassiste Victor Defoort, deux Belges qui étaient de passage pour cette première partie des Louanges. C’est même l’auteur-compositeur-interprète qui est venu les présenter avant leur entrée sur scène en spécifiant que ce sont des amis.

Musicalement, c’est un mélange de rap, de R&B et de néo-soul avec des éléments de musique électronique. Ce sont de talentueux mélodistes et le duo a une belle présence sur scène. Le bassiste est particulièrement impressionnant. La grosse faiblesse du duo est au niveau des textes qui sont répétitifs et plutôt superficiels. C’est dommage parce que tout le reste est de niveau, mais il y a vraiment du travail à faire à l’écriture.

Les Louanges

« Ce soir, on va vous en câlicer une! » Vincent Roberge n’y a pas été par quatre chemins en début de concert pour nous exprimer la joie qu’il avait d’être sur scène. Entouré de Félix Petit (FELP), Gabriel Godbout-Castonguay (Yokofeu), William Côté (Misc, Bellflower), Pierre-David Girard (Blue Jeans Bleu), Julien Fillion et quatre choristes, Les Louanges a offert une excellente performance. Un des meilleurs concerts que j’ai vu cette année.

La formation a commencé avec le Prologue avant de lancé Chaussée puis Qu’est-ce que tu m’fais. Deux grosses chansons pour lancer les hostilités. Le tout exécuté au quart de tour avec une bonne dose d’énergie de la formation. Vincent Roberge a décidé de délaisser la guitare pour ce nouveau spectacle et ça lui rend service. Il est en feu sur scène et on a l’impression qu’il est sorti de son cocon. C’était déjà bien enlevant un concert de Les Louanges, mais on est passé à un autre niveau avec celui-ci.

À travers les morceaux de l’excellent Crash paru en janvier dernier, il a glissé quelques pièces de La nuit est une panthère, dont la chanson-titre et DMs. Il tenait la foule nombreuse du MTELUS dans sa petite poche. Le public avait visiblement fait ses devoirs et chantait fort à plusieurs occasions en compagnie de Les Louanges. Outre l’atmosphère qui était à la fête, il faut aussi parler de la mise en scène et de la conception d’éclairage! C’était très efficace et même si à un ou deux moments, on voyait clairement que Roberge devait se plier à des mouvements sur scène pour arriver dans un éclairage préparé, c’était généralement plutôt naturel. Les éclairages pour leur part étaient simplement magnifiques et, chose rare en musique, il y avait des jeux d’ombres intégrés à la mise en scène. C’était en toute honnêteté du bonbon pour les yeux.

Avant d’arriver à la dernière pièce du concert, Vincent Roberge a offert une allocution particulièrement émotive où il a parlé des deux dernières années qui ont été particulièrement difficiles. Puis, il a lancé Crash et Corneille l’a rejoint pour l’interpréter. En plein milieu, la pièce a été transformée en Parce qu’on vient de loin avant de revenir à la chanson-titre du deuxième album de Les Louanges.

Pour le rappel, Les Louanges a offert deux gros succès de son précédent : Pitou et Tercel avant de terminer au piano avec Dernière. Mais, c’est Félix Petit qui a volé la vedette du rappel en demandant en mariage sa copine de longue date, Marie-Pier. Un moment vraiment touchant pour ce saxophoniste qui a failli devoir rentrer pour de bon en France il y a quelques années. Ç’aurait été une grande perte pour le monde musical québécois.

Bref, c’était une grosse soirée au MTELUS!

Crédit photo: Alexanne Brisson