Les Francos de Montréal 2019 : Halo Maud, Les Louanges et les Vulgaires Machins
D’un côté la jeunesse avec Halo Maud et Les Louanges qui étaient du côté du Club Soda et de l’autre, un groupe mythique qui effectuait un retour sur les planches après quelques années d’absence.
Cette soirée s’est mise en marche au Club Soda alors qu’Halo Maud venait pour la première fois depuis la sortie de son album, Je suis une île, en mai 2018. Elle nous a envoyé plusieurs titres de l’album, dont les efficaces Du pouvoir, Tu sais comme je suis et Des bras. Pendant Proche proche proche elle a pris une pause pour faire taire un Club Soda qui n’était étonnamment pas très discipliné. Est-ce le choix des deux artistes qui sont plus ou moins dans la même veine qui explique cela? Pourtant, Halo Maud a donné un solide concert empreint d’une honnêteté et d’une authenticité débordante. Certains spectateurs étaient du même avis que la musicienne et ont fait souvent taire les autres au courant de la soirée.
Ceci étant dit, Halo Maud a remercié le Club Soda à la fin de sa prestation. Elle s’est avouée impressionnée par la salle et on peut la comprendre. La dernière fois qu’on l’a vu, c’était dans le Lion d’Or. Disons que c’était un peu moins intime cette fois-ci. Et il faut dire aussi que le Club Soda était plein pour Les Louanges qui venait présenter les pièces de son album La nuit est une panthère.
Félins
C’est très encourageant de voir que Vincent Roberge, qui fait de la musique qui sort du cadre conventionnel, attire autant. Vraiment. Il a joué une bonne partie de son album La nuit est un panthère dans l’ordre tout en déplaçant une ou deux chansons ici et là. Rapidement, Pitou et DMs ont fait leur oeuvre et charmé la foule qui cette fois était muette sauf quand il était le temps de chanter avec le groupe.
Sur scène, Roberge était accompagné sa gang de musiciens, dont Félix Petit (FELP, Bellflower), Gabriel Godbout-Castonguay (Yann Perreau, Yokofeu) et l’excellent pianiste Jérôme Beaulieu (Misc). La bande était en parfaite osmose et les titres coulaient naturellement. Deux choristes appuyaient Roberge ce qui donnait des pièces avec la même puissance que sur l’album. Malgré qu’il ait toujours son flegme habituel, on sentait que Les Louanges était rempli d’émotion devant la salle comble. Il nous envoie une nouvelle chanson, une version rallongée de Westcott puis dans la pièce-titre de l’album, la foule chante deux fois le refrain à s’époumoner.
Les Louanges se lance dans un jam à la fin de Romains et met le feu au Club Soda avec Tercel. Avant le rappel, c’est Julien Bernatchez qui monte sur scène pour nous inviter à le rappeler en disant que c’était vraiment cool d’avoir Arcade Fire aux Francos.
Gros concert.
Compter les corps
Du côté de la grande scène extérieure, c’était le retour des Vulgaires Machins. Même si Guillaume Beauregard et Marie-Ève Roy avaient leurs moments solos pendant le festival, cette fois-ci ils étaient réunis sur scène pour livrer les pièces classiques de la formation. Ils n’ont pas déçu, musicalement parlant, avec Compter les corps, Dieu se pique, Dommage Collatéral, Anéantir le dogme et Puits sans fond.
Musicalement, c’était irréprochable. Là où c’était un peu moins réussi, c’était au niveau des interventions entre les chansons. C’était parfois maladroit, parfois un peu cryptique. Bref, on aurait dit qu’ils étaient rouillés.
Outre ça, tout allait bien. À part qu’on aurait pris plus de son. Faudrait que quelqu’un dise aux techniciens des Francos de monter le volume (on le sait que ce n’est pas de votre faute). On n’est pas sourd, mais on aime la musique nous… Comme dirait les amis de Sors-tu.ca 88,7 décibels, c’est pas assez fort.