Suivait ensuite Canailles, possiblement le meilleur groupe pour faire patienter les musiciens nerveux pendant que le jury délibérait. Avec sa musique joyeuse et son énergie débordante, la bande tenait la foule dans sa main et il a rappelé à tous les participants du concours que peu importe les prix remportés (ou pas) ce soir-là, l’important était de continuer et de garder le plaisir de faire de la musique intact.

L’animation de la soirée du samedi était assurée par Sèxe Illégal. Habitués à animer le gala GAMIQ, où les changements d’instruments se multiplient entre les (très nombreuses) remises de prix, Paul Sèxe et Tony Légal ont montré à quel point ils étaient les hommes de la situation. De quoi les inviter à nouveau pour les 15 ans du festival.

Si le FRIMAT est avant tout un festival de musique, d’autres médiums sont invités à la fête, que ce soit le cirque lors du pique-nique familial du samedi ou encore la baladodiffusion, dont trois enregistrements ont eu lieu devant public.

Le festival débutait d’ailleurs avec l’enregistrement du huitième épisode du balado valdorien Quand pensez-vous devant un public vendu d’avance. Depuis ses débuts, il y a exactement un an, l’émission rejoint un public grandissant, les billets pour assister à l’enregistrement trouvant maintenant preneur en quelques heures à peine. L’équipe est composée de Francis Murphy, Geneviève Béland et Paul-Antoine Martel. Chaque épisode comprend un ou plusieurs invités — le segment « anti-radio » a pris la forme d’une performance mémorable de Geneviève Crépeault, une artiste de Rouyn-Noranda que certains connaissent par son duo Geneviève & Matthieu. Si le concept s’inspire d’émissions comme La Soirée est encore jeune — Fred Savard y était d’ailleurs invité pour la 3e fois — Quand pensez-vous s’assure d’adapter son contenu à sa communauté. L’émission participe sans aucun doute à faire connaître les podcasts dans la région, attirant des gens de tous les âges à son enregistrement, et ouvrant la porte à la venue de l’Outaouais de Transistor, le festival de radio numérique et son Transistruck, pour l’enregistrement de deux émissions.

Il s’agit donc d’un univers de plus en plus varié et complet que l’équipe du FRIMAT a tissé au fil de ces 14 éditions. Pour réussir, le festival compte sur un comité organisateur solide et dévoué, auquel se greffe une nuée de bénévoles tous plus sympathiques les uns que les autres. L’implication des dix dernières années de la bénévole Karine Murphy a d’ailleurs été reconnue au 5 à 7 d’ouverture. C’est son frère Francis Murphy (celui-là même qui anime Quand pensez-vous) qui lui a annoncé dans un touchant discours qu’elle faisait dorénavant partie de la liste des bâtisseurs du FRIMAT.

Je vous parlais en ouverture du grain de folie nécessaire à la tenue d’un tel festival dans le paysage valdorien. La manifestation la plus récurrente a été cet astronaute qu’on aura pu apercevoir du mercredi 17 h au samedi tard dans la nuit, personnage de cette thématique spatiale du 14e FRIMAT.

Chapeau à Serge d’avoir aussi bien rempli ses fonctions, que ce soit dans la rue, en apparition surprise sur la scène pendant Klô Pelgag ou encore devant la salle Félix-Leclerc, où il annonçait de sa voix forte aux festivaliers que les spectacles allaient commencer. Une bonne dose de surréel, à laquelle s’est ajoutée la traditionnelle guerre de crêpes (oui oui, vous avez bien lu) qui clôt le festival de la manière la plus absurde et joyeuse qui soit.

 

Merci pour tout, FRIMAT.

Pour lire les comptes rendus de LP :

Le FRIMAT 2018 : Comme revenir à la maison

FRIMAT 2018 : des vitrines musicales pour la relève abitibienne

FRIMAT 2018 : rencontres musicales, rencontres humaines

 

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