
Francos de Montréal 2025 | Fred Fortin : les 20 ans de Planter le décor
Mes francos se sont entamés sur une petite entrevue du côté de l’ami Franco Phil qui animait à la jasette des Francos avant de me rendre au Club Soda pour les 20 ans de Planter le décor.
L’ambiance était à la fête pour cette deuxième soirée de la célébration de Planter le décor de Fred Fortin, qui est sorti en 2004. Le principal intéressé a ouvertement expliqué qu’il n’était pas chaud à l’idée de faire des concerts d’anniversaire. Félix B. Desfossés (de Radio-Canada et Le Devoir), qui trouvait qu’on ne célébrait pas suffisamment les albums importants, a insisté. Isabelle Ouimet, alors programmatrice pour les Francos, a trouvé que c’était une bonne idée et a commencé à essayer de convaincre Fortin de replonger dans le passé. Il a finalement accepté. On est bien heureux que le tordage de bras ait été un succès.
Fred Fortin étant Fred Fortin, tant qu’à célébrer un album aussi marquant, il a réuni le groupe de l’époque. On y retrouvait son fidèle chum Olivier Langevin à ses côtés à la guitare, l’excellent Jocelyn Tellier à l’autre guitare, Dan Thouin aux claviers et Alain Bergé à la batterie. Ce groupe de vieux amis semblait visiblement heureux de se retrouver ; il y avait de l’agrément sur scène. On l’a vu dans les moments de jams enlevant comme pendant Scotch qui s’est étirée sur une bien plus longue durée que les 5 minutes de l’original.
Rebrasser des vieilles affaires
Fred Fortin a joué l’entièreté de Planter le décor, dans l’ordre, pour notre plus grand plaisir. Il a aussi rejoué d’autres pièces de ses premiers albums, comme Quand je t’étranglerai, Le Scarabée et la Loi du chocolat. Mine de rien, on arrive aux 30 ans de l’album Joseph Antoine Frédéric Fortin Perron, paru en 1996.
Parmi les pièces qui sont ressorties du lot, l’excellente Mélane a lancé le tout avec brio. Au courant de la soirée, le classique Robbeur a fait plaisir à la foule, tout comme Chateaubriand avec ses riffs de guitare qui font vivre des émotions à la pelletée.
Le bonheur et la célébration
Comme il se doit, ces célébrations se sont passées dans le plaisir. Une joie qui était présente sur scène et dans la foule. En entrant dans la salle, j’ai croisé Julien Sagot, qui était déjà en mode : « je sais que je vais pleurer parce que j’aime mon vieux chum. » Si tous ne partagent pas le même lien personnel avec Fred Fortin, il y a certainement un peu de ce sentiment qui habitait une bonne partie des spectateurs.
Une bien belle manière de lancer les Francos.
Crédit photo: Benoit Rousseau