Concerts

Francos de Montréal 2022 — jour 7 : Juliette Armanet et Population II

Comme le veut le dicton, après la pluie viennent les paillettes. Du moins, c’est ce que ce nous a prouvé hier Juliette Armanet avec un concert enlevant.

Il y a eu un moment de découragement. Le tonnerre grondait au-dessus de la métropole alors que la pluie et la grêle tombaient sur les rues désertes pendant quelques heures. La température était tellement sauvage qu’il a fallu annuler quelques concerts. Florence K, Valence et The Pirouettes ont tous passé à la trappe. C’est particulièrement triste pour les derniers qui en sont à leur tournée d’adieu. C’est dommage qu’on n’ait pas pu les voir pour une dernière fois à Montréal.

Crédit : Victor Diaz Lamich

Juliette et ses paillettes

Toujours est-il qu’autour de 20h, les nuages ont commencé à s’éloigner de la métropole. Les mélomanes sont sortis pour découvrir l’odeur du pavé mouillé en direction de la Place des Festivals qui se remplissait tranquillement pour le concert de Juliette Armanet. L’an dernier, la Française a présenté Brûler le feu, son deuxième album. C’est d’ailleurs avec une pièce de celui-ci, Boum Boum Baby, qu’elle est entrée sur la scène de la Place des festivals.

Je n’avais jamais vu Juliette Armanet sur scène et j’ai été soufflé par son énergie. Elle n’est tout simplement pas « arrêtable ». Un peu comme une animatrice de camp de vacances. Elle fait des déhanchements, mais en faisant aussi des faces pour dire, tout ceci n’est que plaisir et jeux plutôt qu’un réel essai de charme. Pourtant, ça fait tout le contraire! On est charmé par son énergie enjouée et quasi enfantine. Au cours de l’heure et quart du concert, elle n’a pratiquement pas pris de pause pour reprendre son souffle. À part peut-être le moment où elle est allée se changer avant Le dernier jour du disco pour revenir avec un habit entièrement constitué de paillettes argentées. Ajoutez à cela des éclairages qui la visent directement et vous vous retrouvez avec Juliette Armanet : boule disco vivante.

Crédit : Victor Diaz Lamich

Le groupe de musiciens qui l’accompagnait était particulièrement talentueux. En mot simple, ce sont des machines. Et Juliette Armanet n’est pas à plaindre comme elle l’a démontré en étirant longuement la fin musicale de L’indien. Parmi les autres bons moments du concert, L’amour en solitaire et Tu me play étaient toutes deux vraiment réussies. Elle est revenue le temps d’un rappel avant de quitter la scène pour de bon en remerciant la foule des endurcis qui s’étaient déplacés. Dommage qu’il n’y ait eu qu’un quart de foule pour Armanet, mais ce quart était avec elle du début à la fin.

Crédit : Victor Diaz Lamich

Population II

Je me suis dirigé par la suite vers le coin Maisonneuve et Clark où Population II jouait les deux ou trois dernières pièces de leur concert. Le seul groupe québécois à être signé chez Castle Face Records (la maison de disque de John Dwyer d’Oh Sees) a livré la marchandise comme on dit. Le trio a démontré pourquoi il était si célébré avec son rock progressif audacieux chanté dans la langue de Molière. C’est assez rare ce genre de groupes qui décide de chanter en français et ça fait du bien de voir ça sur une scène des Francos.

Population II a terminé en beauté une journée écourtée par la pluie, mais qui aura été d’une grande qualité!

Crédit photo: Victor Diaz Lamich

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