Concerts

Francos de Montréal 2022 — jour 5 : Luis Clavis et Clara Luciani

C’était l’un des concerts les plus attendus de la 33e édition des Francos de Montréal. Clara Luciani, après avoir frappé fort avec l’album Cœur était de passage dans la métropole pour en célébrer les pièces.

Photos par Alexanne Brisson

Et célébrations il y a eu les amis! Clara Luciani a ému, a fait danser et tout simplement a rayonné sans fards ni artifices sur la scène MTELUS pour la première des deux soirées en sol canadien. Mais avant qu’elle ne prenne la scène, le mandat d’ouvrir la soirée avait été confié à Luis Clavis. Le second mandat sera rempli par Hansom Eli ce soir.

Luis Clavis

Ça faisait un bail qu’on n’avait pas vu Luis Clavis sur scène, lui qui a lancé un premier album solo, Homme objet, à quelques semaines de la première fermeture du monde en 2020 et qui a enchaîné avec un EP, Échos d’une vie distante : volume 1, en octobre dernier. Gonflé à bloc, il s’est présenté sur la scène du MTELUS avec beaucoup d’énergie. Celui qui a une longue feuille de route sur scène avec Valaire, avait l’air d’un poisson dans l’eau alors qu’il livrait ses pièces. D’ailleurs, il était entouré de certains membres de Valaire et Qualité Motel pour l’occasion.

Luis Clavis a aussi invité sur scène Rau Ze, gagnante des dernières Francouvertes, pour interpréter La richesse des pauvres, tirée de son dernier EP. Puis, L’Isle pour Grande fin issu du même mini-album. Les deux chanteuses sont revenues par la suite pour le supporter comme choriste. Côté son, on peut dire que ce n’était pas toujours à point, particulièrement au niveau de la voix de Clavis. On perdait certaines paroles (ça rappelle le sentiment au concert de La Femme, plus tôt pendant le festival). Il faut dire qu’il livre un nombre important de mots à la minute, ce qui n’aide pas.

Si l’énergie, la performance de Luis Clavis est franchement convaincante, il y a toujours un petit quelque chose qui me chicote dans le projet. Les textes sont bien, mais musicalement, c’est pas encore à point. Il faut dire qu’il y a une bonne progression entre le premier album et l’EP paru en octobre, mais je sens toujours que le plein potentiel du projet n’a pas été atteint. Une chose est sûre, on gardera le projet à l’œil et l’oreille!

Clara Luciani

C’est avec les battements de cœur de la chanson-titre de l’album que Clara Luciani a donné le coup d’envoi à son concert. Puis, simplement, les musiciens et l’autrice-compositrice-interprète sont entrés sur scène pour entamer les paroles. Déjà, le public chante fort dans le MTELUS. Celle qui a tout raflé aux dernières Victoires de la musique a prouvé pourquoi elle est l’une des artistes les plus pertinentes de la scène pop francophone mondiale en ce moment.

Quelques déhanchements faisaient partie de la performance pendant que le parterre dansait allègrement sur les rythmes disco de ses pièces. À plusieurs moments, un sourire immense s’affichait sur le visage de Clara Luciani qui avait l’air de bien profiter de l’engouement généralisé pour ses chansons. Au cours de la soirée, elle a livré tous les succès de ses deux albums. En commençant par des pièces plus énergiques du dernier comme Amours toujours elle a insufflé de l’énergie à la salle. Puis, elle a pris une tangente un peu plus touchante avec des pièces comme Nue ou Les fleurs tirées Sainte-Victoire.

Clara Luciani a profité de son passage à Montréal pour inviter sur scène son bon ami Pierre Lapointe et nous offrir en duo la chanson Qu’est-ce qu’on y peut? Le tout a même bénéficié d’une explication sur la tenue d’Alban Claudin (son pianiste) au moment de la composition. Comme on dit, TMI Pierre, TMI… Par contre, la livraison était parfaite en tout point. Clara Luciani a aussi remplacé Julien Doré par son bassiste, Pierre Elgrishi, qui ma foi, a la voix de l’emploi. Son groupe était complété par le guitariste Benjamin Porraz et le batteur Mathieu Edward.

Pour nous achever, Clara Luciani a lancé La grenade, Respirer encore et Le reste qu’elle a étiré à souhait avec le MTELUS qui chantait fort avec elle. Elle est même revenue pour un rappel non préparé, seule à la guitare, pour nous offrir Drôle d’époque. Elle a remercié plusieurs fois la foule présente avant de rentrer pour un repos bien mérité. Après avoir triomphé en album, Clara Luciani a ici prouvé qu’elle était une reine sur scène.

Crédit photo: Alexanne Brisson

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