Francos de Montréal 2021 : l’École nationale de la chanson, Le Couleur et Clay and Friends
Hier, c’était mon dernier soir des Francos. Afin d’en profiter entièrement, j’y suis allée un peu plus mollo avec *seulement* trois spectacles : le spectacle des diplômé.e.s de l’École nationale de la chanson (ÉNC), Le Couleur et Clay and Friends.
Les photos sont d’Alexanne Brisson et vous pouvez voir la galerie complète au bas de l’article. Vous pourrez voir aussi des photos d’Andréanne A. Malette et Marie-Mai.
L’École nationale de la chanson
En tant que fille qui a couvert la scène émergente québécoise pendant près d’un an et demi, j’étais très excitée d’aller écouter les diplômés de l’ÉNC. Je suis férue de chansons québécoises à texte et de la relève de surcroît, j’avais donc vraiment hâte d’aller leur prêter une oreille attentive. Je n’ai pas été déçue!
L’ÉNC a donné rendez-vous aux festivaliers à 17h30 dimanche, journée de clôture de Francos. Les 14 diplomé.e.s de l’ÉNC (Alex Doré, Arnaud, Aude Ray, Charles Boucher, Claudia Tessier, Claudie Létourneau, David Beauchemin, David Jankowski, Félix-Édouard, Gabriell, Géraldine Saucier, Guillaume Choinière-Émard, Olive et Samuel Charron) ont offert un bel aperçu de ce que la relève musicale québécoise a à offrir. Il y en avait pour tous les goûts sur la scène Bell, autant musicalement que dans les personnalités. Du folk, de l’ambient, du rock, de la pop… vraiment, pour tous les goûts!
Mentions spéciales à David Beauchemin et sa chanson pour son frère qui avait vécu des moments plus difficiles dernièrement ainsi que Claudie Létourneau et son Summer love de novembre.
Le Couleur
À 19h, je me suis dirigée vers la scène Loto-Québec pour goûter la proposition musicale du groupe Le Couleur. Le groupe qui roule sa bosse depuis 2009 a bercé le public avec ses rythmes disco et groovy. La chanteuse, Laurence Giroux-Do, était d’une luminosité notable, autant dans la performance que par ses vêtements.
Seul petit bémol au tableau : la musique enterrait la plupart du temps la voix de Giroux-Do, ce qui était franchement dommage, car les moments où on entend ses mots et sa voix sont agréables. Et comme je l’ai dit plus haut, j’aime les textes de chansons, j’aime la poésie. Je suis toujours un peu déçue quand je n’entends pas tous les mots des chanteurs ou chanteuses, mais c’est une de mes sensibilités.
Ça n’a quand même pas empêcher la foule de danser aux rythmes de Le Couleur et d’en profiter. Je l’avoue, je n’ai pas arrêté de me trémousser durant tout le spectacle. Vers la fin de leur prestation, le groupe a demandé à ce que les lumières soient fermées afin de faire un « midnight disco party », proposition très bien reçue par la foule. La chanteuse est même venue danser avec le public, évidemment séparée par l’enclos. Ce spectacle a mis la table pour celui qui s’en venait une heure plus tard sur la même scène…
Clay and Friends
Je l’avoue d’entrée de jeu, s’il y a un spectacle que j’attendais impatiemment aux Francos cette année, c’était celui de Clay and Friends. Je les avais vu à distance lors du Festival d’été de Québec cette année et j’étais déterminée à les voir de visu. C’est maintenant chose faite. Mes attentes ont été dépassées.
Mike Clay et sa troupe savent comment divertir une foule. Si j’ai dit plus tôt avoir passé tout le concert de Le Couleur à danser, ce n’était rien comparé à ce qui m’animait à celui de Clay and Friends. Ils ont offert la majorité de leurs chansons, dont Going up that Coast qui a été certifiée disque d’or la semaine dernière. La foule s’est donné à cœur joie pour danser et participer aux nananas tant aimés de Mike Clay. En plus d’avoir une belle voix, Clay joue très bien de la trompette. C’est toujours un bel ajout dans ses pièces.
Kodakludo et Kirouac sont venus rejoindre le groupe pour faire Cheese au grand plaisir de la foule. FouKi a aussi fait une apparition pour la pièce Undercover. Il s’agissait de la troisième fois que FouKi montait sur une des scènes des Francos en quatre jours. De plus, le groupe a annoncé qu’une nouvelle chanson serait disponible le 24 septembre sur toutes les plateformes.
Mention spéciale au « beat battle » entre Poolboy au beatboxing et Killah B à la basse, au freestyle de Mike Clay avec les mots pamplemousse, recyclage et Florence et à ladite Florence, à laquelle Clay s’est adressé tout au long du spectacle.
Hier, j’avais dit que « le truc pour un bon compte-rendu des Francos, c’est d’avoir des amis avec qui les vivre qui ne veulent pas toujours voir les mêmes spectacles ». Aujourd’hui, je rajouterais une nuance. C’est peut-être la recette pour un bon compte-rendu, mais la recette pour des Francos réussies, c’est clairement d’y aller avec des amis pour laisser sortir son fou. Merci au festival et à mes amis de m’avoir permis de vivre ça une année de plus.
À l’année prochaine, je m’en vais cuver ma peine d’amour des Francos.
Crédit photo: Alexanne Brisson