FME 2024 | Jour 1 : Hawa B, Orchestra Gold, Last Waltzon et Zouz
L’annuelle traversée du Parc de la Vérendrye est faite. Le FME prenait son envol hier soir pour une 22e édition.
Mon FME s’est entamé sous le signe du rock alors que j’ai vu Hawa B, Orchestra Gold, Last Waltzon et Zouz. J’ai aussi attrapé un peu de Karkwa, mais comme nous en avons abondamment parlé au cours de l’année, j’ai rien de bien pertinent à ajouter outre que c’était tout à fait solide comme d’habitude.
Hawa B
J’avais vu Hawa B en février en vitrine à RIDEAU. C’était une proposition audacieuse pour un public du type. Elle était beaucoup plus à sa place sur la scène de la 7e rue en ouverture du festival alors que certains festivaliers étaient toujours à manger leur traditionnel méchoui. Bien que la foule n’était pas encore très fournie et que la lumière du soleil n’avait pas complètement disparu, Hawa B a livré son concert avec conviction, en donnant pour leur argent à ceux présents.
Elle la joue sensuelle, quasi sexuelle par moment tout en faisant quelques belles acrobaties vocales en chemin. Son trio, avec Félix Petit (FELP) et Anthony Pageau, est solide et la transition à la scène des pièces de son EP sadder but better paru un peu plus tôt cette année se fait très bien. Elle prend de plus en plus du gallon, Hawa B, en amont de la sortie de son premier album qui devrait voir le jour à l’automne. Ce sera à garder sur le radar assurément.
Orchestra Gold
Le groupe californien Orchestra Gold incorpore dans sa proposition du desert rock malien à la manière de Kin’Gongolo Kiniata ou Mdou Moctar. Par contre, il y a aussi un côté plus rock américain qui est la couleur primaire de l’ensemble, malgré la chanteuse Miriam Diakite qui chante en bambara. C’est intéressant dans l’ensemble, même si ça ne m’a pas jeté à terre.
Last Waltzon
Je me suis déplacé au Cabaret de la Dernière Chance pour attraper un bout des jeunes loups de Last Waltzon. Je dois dire que la mayonnaise était prise à mon arrivée alors qu’il restait 5 ou 6 chansons au groupe. Leur proposition sur scène a du mordant et j’ai passé un excellent moment avec le quatuor qui a remercié plusieurs fois la foule dans la langue de Molière.
Last Waltzon offre du bruit en masse et parmi la tapisserie imposante se dégage des mélodies intéressantes qui accrochent l’oreille.
Zouz
Le clou de cette première journée pour moi a été Zouz qui est venu présenter plusieurs tounes de son album Jours de cendre qui paraîtra à l’automne. Le trio de David Marchand, Étienne Dupré et Francis Ledoux a cassé la baraque au Cabaret de la Dernière Chance avec ses pièces rock audacieuses et franchement convaincantes. Ça excite l’envie pour la sortie de l’album qui aura lieu en octobre selon leurs dires.
C’était la première fois que le trio jouait les nouvelles pièces sur scène et il a avoué candidement être nerveux. Ça paraissait parfois dans les sourires qui étaient échangés entre les membres quand quelque chose allait dans le sens qu’ils voulaient ou l’opposé. Dans tous les cas, du public, on n’a vu que du feu et chacune des pièces a frappé dans le mille. Le trio a aussi livré Vertiges de son album du même nom paru en 2021. Un excellent concert de Zouz. Un album à surveiller cet automne.
Crédit photo: Couverture : Christian Leduc