
La finale des Francouvertes 2025 | Muhoza et sa troupe triomphe
Une fois de plus , c’était un rendez-vous attendu de cette fin de printemps au Club Soda pour la finale des Francouvertes qui mettaient à l’honneur Leone Volta, Kat Pereira et Muhoza & sa troupe.
Photos par Eugénie Pigeonnier
Mais avant que se lance la finale, on a eu droit à une première partie, mais heureusement on avait des chaises… C’est donc les deux porte-paroles, eux aussi sur des chaises, comme quoi Patrick Lagacé tiens de quoi, visiblement (lire ici beaucoup d’ironie si ce n’était pas clair). Alex Burger et Kanen se sont tour à tour, et une fois ensemble, livrés à des pièces de leurs albums parus au cours des dernières années. Difficile de ne pas prendre acte du chemin incroyable que les deux artistes ont fait depuis qu’ils ont participé aux Francouvertes en les voyant à nouveau sur scène ce soir. Un parfait encas pour la suite.

Sylvie Courtemance a aussi fait un vibrant plaidoyer pour les premières parties, rappelant que Lou-Adriane Cassidy, encore récemment, faisait des premières parties et qu’elle est maintenant une tête d’affiche. Elle a invité, avec raison, Monsieur Lagacé à se renseigner. Ce qui serait pas mal la base pour quelqu’un qui a fait un BAC en journalisme… et ça vient de quelqu’un qui n’a qu’un maigre BAC en théâtre. Notons aussi l’animation impeccable d’Élise Jetté qui s’est assurée que la soirée coule de source.

Leone Volta
Visiblement nerveux à entendre sa première intervention au public, Leone Volta n’a jamais laissé transparaître le stress dans sa livraison de chansons. Débutant avec deux pièces planantes, il a par la suite emporté la salle dans son souffle avec la convaincante Danse. Il a offert un rock délicat doublé de bonnes harmonies vocales, comme aux deux précédentes étapes. Seul petit changement à la formation, Marco Ema remplaçait Henri Kinkead, mais Jeanne Laforest et Gabriel Lapointe étaient toujours à ses côtés pour faire sonner ses chansons.

Kat Pereira
Kat Pereira a démontré qu’elle ne prend pas à la légère la dimension spectacle de la prestation. Si ses pièces sont déjà en soi de très bonnes compositions jouées par d’excellents musiciens, Pereira ajoute tout de même une bonne dose de cute avec son panneau LED où il est écrit WOO qui s’illumine quand elle chante l’interjection. C’est un peu nerd et adorable. Elle propose un mélange de pop-rock très québécoise avec de l’hyperpop et un peu de jazz funky contemporain à la Louis Cole. Pour donner une idée, elle a une chanson sur l’électrocution des corps, une thématique de tous les jours. Avant de lancer sa dernière chanson, Je ne crois plus au karma, elle a fait un appel à soutenir les peuples qui se font taper dessus en ce moment, comme l’Ukraine ou Gaza.

Muhoza et sa troupe
Muhoza et sa troupe ont suivi sa recette des deux premières étapes et ont poussé plus loin. Dès les premiers instants, le groupe a conquis la salle avec son feu bien allumé et son énergie de cypher. En plus de livrer ses pièces avec tout l’aplomb qu’on lui connait, le saxophoniste du groupe s’est essayé à la respiration circulaire avec sa flûte traversière (déjà… je répète de la respiration circulaire… tsé comme Colin Stetson). Avec ses allitérations à la Method Man, Muhoza a démontré sa place qu’il a gagnée dans la finale. Il a fini de nous attendrir avec une phrase qui tue. Après avoir remercié la gang des Francouvertes, il a dit : « Passer d’un HLM crad sur Henri-Bourassa au Club Soda, je n’aurais jamais pensé. » Ce n’est pas rien. Ça mérite d’être célébré. On peut même dire, d’un HLM à la première position des Francouvertes.
Une solide finales des Francouvertes.
Palmarès
- Muhoza et sa troupe
- Leone Volta
- Kat Pereira
































Crédit photo: Eugénie Pigeonnier