Pour cette deuxième soirée du FIJM, il y avait de la grande visite en ville : Daniel Lanois était de service sur la scène de la Place des Festivals.

Vous trouverez la galerie photo complète d’Alexanne Brisson au bas de l’article!

C’est le rock qui était à l’honneur pour ce deuxième soir de festival. Le rock sous différentes formes et avec des approches radicalement différentes, mais les guitares étaient à l’honneur.

Plants and Animals

C’est une foule plutôt dense qui s’était rassemblée devant Plants and Animals qui offrait un concert sur la scène à la Place des Festivals. Le quatuor montréalais n’a pas tergiversé et a ouvert avec Bye Bye Bye, pièce qui ouvre le populaire Parc Avenue. Le groupe a traversé sa discographie avec des pièces d’un peu tous les albums. Du plus récent, The Jungle, on a eu droit à l’excellente Sacrifice et le duo avec Adèle Trottier-Rivard : Le Queens. Les membres du groupe s’échangeaient des sourires sur scène, visiblement heureux de retrouver une si grande foule. Ils ont terminé le tout avec A L’Orée des Bois. Un concert bien réussi qui fait du bien­.

TEKE::TEKE

Le groupe qui a lancé son premier album cette année, Shirushi, a pris la scène après une introduction par un personnage un peu inquiétant. Puis, la formation a embarqué sur scène pour se lancer dans son rock qui s’inspire de l’eleki (surf rock japonais). TEKE::TEKE a livré ses plus récentes compositions, et une ou deux pièces de l’EP Jikaku, avec une belle fougue. Maya Kuroki était égale à elle-même : théâtrale, intense et puissante. Les jeux de guitares de Serge Nakauchi Pelletier et Hidetaka Yoneyama offraient de bons riffs qui donnent envie de faire quelques pas de danse, Mishka Stein et Ian Lettre s’assuraient qu’on tape du pied sur le tempo alors qu’Étienne Lebel et Yuki Isami rajoutaient des sonorités surprenantes dans le mix. D’ailleurs, Étienne Lebel a joué d’une sorte de cornemuse étrange nommée gaïta (ou gaida en anglais) qui vient du sud de l’Europe. Bref, c’était franchement convaincant et plaisant pour les oreilles.

Daniel Lanois

C’était la visite de Daniel Lanois qui cloturait la soirée sur la scène de la Place des Festivals . Il nous a avoué que certains de ses amis faisaient pression pour qu’il déménage dans la métropole. Est-ce qu’on le verrait plus souvent? Très possible. Ça le rapprocherait certainement de ses racines puisqu’il est né à Hull. En trio tissé serré pour une si grande scène, il a livré des pièces de ses albums. Les trois musiciens étaient dans une sorte de petit cocon pour interpréter les pièces, mais donnaient tout au public. Une performance plus qu’honnête sur scène. Pendant quelques secondes, j’ai pensé que le bassiste était Kerry King en raison de son crâne chauve et sa longue barbe, mais devant l’absence d’Angel of Death, j’ai bien compris qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre complètement.

Musicalement, c’est moins ma tasse de thé. Je me souviens d’avoir lu une critique de l’album Shine chez Pitchfork qui disait grosso modo que c’était du « dad rock ». C’est en effet ce que ça donne comme sentiment. Un peu comme du David Gilmour en solo. Le talent du musicien est là, l’interprétation est impeccable et l’authenticité de la livraison est respectable. Ça me laisse quand même aussi froid qu’un cube de glace. Ne pensez pas que je n’ai pas eu de plaisir pour autant, c’était un moment bien sympathique.

Félix Lefebvre-Massey prend la relève ce soir avec Basia Bulat et Elisapie.

Crédit photo: Alexanne Brisson