Concerts

Groovy Aardvark aux Foufounes Électriques le 8 décembre 2017

Le vendredi 8 décembre, aux bonnes vieilles Foufounes Électriques, c’était la dixième édition de la traditionnelle Guignolée des Ghouls et l’on fêtait ça en grand avec Blinded By Faith, les Ghoulunatics et Groovy Aardvark.

Tout d’abord, saluons l’initiative de Gary Lyons, qui est derrière cette soirée depuis dix ans. Il vient en aide à Jeunesse au Soleil et produit en quelque sorte la réincarnation du Noël dans la rue des années 90. Moins la compilation qui venait avec.

Ce fut à Blinded By Faith qui revenait la tache d’ouvrir la soirée, et comme je suis arrivé pas mal à la fin de leur spectacle, je ne peux pas vraiment commenter, sinon que c’était leur spectacle d’adieux, et de ce que j’ai vu, ils ont servi une performance solide, devant une foule enthousiaste et quand même nombreuse, même si tôt dans la soirée.

Les Ghoulunatics eux, que je n’avais pas vus en spectacle depuis 2005, à l’époque où je partageais un local de pratique avec eux à la Cité 2000, ont donné une performance remarquable. Ils ont offert un set tight, avec un Patrick Mireault sapé pour les grandes occasions, complètement déchaîné au chant (comme à l’habitude) et un band de Ghouls super-tight, qui n’ont pas fait dans la dentelle. La foule était résolument plus compacte durant leur spectacle, qui a couvert la plupart des époques du groupe, qui roule sa bosse depuis plus de 20 ans. Même si dans les dernières années, les spectacles sont plus sporadiques de nos jours, cela ne paraissait pas du tout. Les Ghouls m’ont toujours fait un peu penser à Entombed, par leurs thèmes pigés dans les vieux films d’horreur, et par leur Death roll très très groove. Ajoutez à cela un chanteur à la voix démoniaque et une présence de scène remarquable. Bref, j’étais bien content de les voir et ça sonnait très bien.

Ce fut ensuite au tour du fourmilier tripatif de prendre place sur scène, pour nous en donner plein les oreilles. Eux aussi ne font plus beaucoup de spectacles. Donc quand nos oryctéropes préférés, ces animaux nocturnes de terre lointaine, sortent de leurs terriers, les masses se déplacent et les Foufs étaient bondés à ras bord hier soir. Il était très difficile de naviguer dans la foule compacte et c’était rempli entre autres, mais pas exclusivement, de quelques types louches de la Rive-Sud, qui semblaient être sur le party quelque chose de rare.

Les gars avaient préparé énormément de matériel, et ils étaient en grande forme. Une machine de rock bien réglée, menée d’une main de maître par Saint-Vincent-Peake, patron des bassistes, qui compte plus de trente ans à la tête de Groovy. Il était accompagné de ses comparses de longue date, Martin Dupuis, la machine de batteur qu’est Pierre Koch, et François Legendre. Vincent était très loquace et animé, comme à son habitude et tout au long du spectacle, changeait de chandail après chaque chanson (il avait apporté les t-shirts de tous ses groupes québécois préférés). Il ajoutait une petite anecdote par rapport au groupe en question, tout en encourageant les badauds à aller eux-mêmes découvrir lesdits groupes.

Le spectacle lui-même a survolé la carrière complète du groupe, tous les albums étant représentés. Pour interpréter des pièces des débuts du groupe, Groovy a été rejoint par Danny Peake, le batteur original du groupe. Marc Vaillancourt était sur place aussi pour chanter le traditionnel P’tit Bonheur de Félix Leclerc (il a aussi fait une apparition avec les Ghoulunatics) et encore là, les types louches de la Rive-Sud en redemandaient.

Ils ont aussi fait un medley fou furieux avec plusieurs pièces-fleuves du groupe. Ce fut un des moments forts du spectacle. Le son était très bon, Peake était tout en voix et en basse. Le groupe lui était rodé au quart de tour. Groovy est, même dans la semi-retraite, un des meilleurs groupes rock de la belle province. Ils sont maintenant une institution au même titre qu’Aut’chose, Voivod et le bon vieux Offenbach.

Un GROS merci à Gary d’avoir mis en place et organisé une soirée mémorable, pour venir en aide à une bonne cause.

Max Out.