Chroniques

The Melvins | Les albums classés du pire au meilleur (ou presque)

C’est plus compliqué lorsqu’on plonge dans la discographie exhaustive des Melvins qui compte entre 28 et 30 albums dépendamment des interprétations. Nous avons donc décidé de faire un top 15 à quelques jours de la sortie de Tarantula Heart.

Ont contribué à ce palmarès : La Brute du Rock (qui devait baver), Mathieu Robitaille et LP Labrèche.

15. The Crybaby (2000)

The Crybaby est le dernier album de la trilogie et on y retrouve des reprises surprenantes et de nombreux invités. C’est intéressant, mais on est dans le côté plus expérimental des Melvins. Ça va un peu dans tous les sens. Notez que si vous voulez écouter la version complète avec Smells Like Teen Spirit, il faut se rendre sur le bandcamp des Melvins, car la pièce est bloquée sur les plateformes d’écoute en ligne.

14. Lysol (1992)

S’il y a une leçon à retenir de ce quatrième album de Melvins, c’est que c’est important de ne pas nommer son album avec une marque connue. Encore aujourd’hui, il est difficilement trouvable en raison de cet enjeu. Il est reconnu comme étant un album qui a influencé le drone métal. C’est particulièrement vrai pour la chanson Hung Bunny avec sa lente progression bruyante.

13. Honky (1997)

Dernier album avec Mark Deutrom à la basse, Honky est aussi le premier album après qu’Atlantic Records ait laissé partir Melvins. On y retrouve des sonorités beaucoup plus expérimentales qui creusent à nouveau le drone, la musique électronique et en général une ouverture d’esprit très grande. C’est l’un des albums les plus expérimentaux de la formation, ce qui n’est pas peu dire. Tout comme pour Lysol, il n’est pas disponible sur les plateformes d’écoute en ligne.

12. Hold It In (2014)

On retrouve Buzz Osborne et Dale Crover qui sont joints par Paul Leary et Jeff Pinkus de Butthole Surfers. Ça donne un mélange entre la lourdeur des Melvins et le côté mélodieux des Butthole Surfers. Bien sûr, les quatre musiciens s’amusent tout de même comme c’est le cas sur la pièce You Can Make Me Wait où la voix est passée à travers un filtre qui donne l’impression que la voix vient de l’espace.

11. The Maggot (1999)

The Maggot est le premier de la trilogie de la fin des années 90. Les chansons sont toutes séparées en 2 ou 4 parties. Part contre, les parties individuelles ne sont pas très longues ce qui fait que chaque chanson au final ce ne sont pas des œuvres qui s’étirent à l’exception de See How Pretty, See How Smart qui dure une dizaine de minutes, dont une fin avec des grelots après un silence. Des trois albums, c’est le plus lourd du lot avec des riffs assez musclés. C’est aussi le début de l’association avec Kevin Rutmanis qui avait pris la relève de Mark Deutrom à la basse.

10. The Bride Screamed Murder (2010)

C’est le seul album des Melvins à se retrouver sur le palmarès 200 du Billboard, ce n’est quand même pas rien! Le troisième album à compter sur une formation avec deux batteries (Dale Crover et Coady Willis) propose de nouvelles compositions, une reprise de My Generation qui est pas mal plus lente que l’originale de The Who et une réinterprétation de la chanson traditionnelle Peggy Gordon renommée P.G. x3. On y trouve des expérimentations et en général des pièces qui penchent vers le lourd.

9. Ozma (1989)

Même si Buzz Osborne trouve que cet album manque de vie parce que les chansons ont été trop répétées, il se hisse à la neuvième place sur notre top. Ce deuxième album des Melvins, et premier après avoir déménagé à San Francisco, met la table pour tout ce qui fera leur succès au cours des années 90 : du sludge bien pesant qui se mélange avec du punk hardcore. The Melvins est passé maîtres dans l’art de mélanger les genres et sur Ozma, la formation commence à vraiment contrôler le procédé.

8. Nude With Boots (2008)

Ce seizième album des Melvins est certainement l’un de leurs albums les plus accessibles. On y retrouve un rock un peu plus digeste, même si le groupe ne devient pas simple pour autant, notamment par les fins abruptes de quelques chansons. C’est le deuxième album en formation à deux batteurs et ça rajoute une bonne dose de muscles. L’introduction de Billy Fish est un bon exemple des motifs que Crover et Willis sont capables de créer ensemble.

7. The Bootlicker (1999)

The Bootlicker est la preuve que The Melvins n’est pas seulement champion dans la lourdeur. Cet album beaucoup plus doux que l’habitude offre de beaux moments d’expérimentations et démontre à quel point la créativité du groupe est grandiose. Les sonorités sont surprenantes sur Black Santa et presque jazzé sur Jew Boy Flower Head. Let It All Be offre aussi de beaux moments à travers ses 10 minutes. Le groove est franchement efficace.

6. Stag (1996)

Stag est à la fois l’album qui contient des pièces très ramassées comme The Bit et son riff incroyable et des moments complètement expérimentaux comme Yacob’s Lab. Ce dernier album chez Atlantic Records avant que le major en ait assez et les libère de leur contrat. Est-ce qu’une partie des expérimentations sur Stag servaient à ça? Il faudrait en parler avec Buzz lui-même. Dans tous les cas, on y retrouve deux des chansons qui ont par la suite été des grands succès en concert du groupe (The Bit et The Bloat).

5. (A) Senile Animal (2006)

À la suite du départ de Kevin Rutmanis, Melvins a décidé d’intégrer les deux membres de Big Business dans leur rang. C’est le début de la période où le groupe jouait à deux batteurs. Cette nouvelle disposition a donné un vent de fraicheur au son du groupe qui offre ici un rock un peu moins lourd, mais avec des rythmes compliqués et surprenants. La chimie en Dale Crover, Buzz Osborne, Jared Warren et Cody Willis est palpable, comme s’ils jouaient ensemble depuis de nombreuses années.

4. Bullhead (1991)

Ce troisième album des Melvins est le moment où le groupe délaisse le côté punk hardcore en se concentrant sur des pièces plus longues. La lourdeur pour sa part est très présente, mais ça demeure plutôt mélodieux comme approche. On y retrouve des pièces qui sont encore jouées régulièrement en concert comme Anaconda et It’s Shoved. Le virage fonctionne bien et ça met la table pour les années suivantes où la formation lancera ses meilleurs albums.

3. Hostile Ambient Takeover (2002)

Un des albums qui a le plus fait jaser dans sa discographie. D’un côté, les fans l’adorent, de l’autre les critiques ont été mitigées et les ventes basses. Pour ce dernier album avec Kevin Rutmanis à la basse, le groupe se lance dans des avenues de rock lourd audacieuses avec panache. C’est aussi le premier album avec le réalisateur Toshi Kasai qui continuera avec eux jusqu’à ce jour (en 2024). On y retrouve des pièces fortes comme Little Judas Chongo et de nombreux bons riffs de guitares.

2. Houdini (1993)

Le fameux album où Buzz Osborne a renvoyé Kurt Cobain. Houdini est un album impressionnant, une leçon de rock et le premier de Melvins chez Atlantic Records. On y retrouve les pièces qui encore à ce jour frappent dans le mille comme Honey Bucket, Hooch et Lizzy. C’est principalement Buzz Osborne et Dale Crover qui jouent sur l’album étant donné que Lori Black avait été renvoyée du groupe au début de l’année 93.

1. Stoner Witch (1994)

Le groupe qui avait reçu 20 000$ pour enregistrer Stoner Witch a avoué qu’il avait quand même dépensé le minimum pour se faire un coussin. Oui, The Melvins n’a pas dépensé tout en drogue, mais a plutôt mis de côté des économies pour les moments plus durs. Rock&Roll quand même comme décision. On y retrouve un mélange terriblement efficace de stoner rock, de sludge et de grunge.

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