Chroniques

FME 2023 | Entrevue avec Marie-Luce Doré, nouvelle directrice-générale du festival

Ce n’est pas un vent de renouveau qui souffle sur le FME, mais une bourrasque. Nous en avons parlé avec Marie-Luce Doré, la nouvelle directrice générale de l’événement.

Au cours des 12 derniers mois, presque toute l’équipe du FME a changé. Et la direction générale est restée vacante quelques mois avant que Marie-Luce Doré soit recrutée au sein de l’équipe. Mais qui est cette nouvelle grande manitou de l’un des festivals les plus intéressants au Québec? J’ai eu la chance de lui parler de son arrivée en poste et des défis qui attendent le festival au cours de la prochaine année.

Une femme d’expérience

Marie-Luce Doré possède un CV impressionnant. Elle a été à la tête d’un diffuseur à La Sarre (une petite localité dans Abitibi-Ouest, un peu au nord de Rouyn-Noranda) en plus d’être l’une des fondatrices du festival des langues sales. Elle s’y connait donc en diffusion de spectacle en Abitibi-Témiscamingue. « On a une salle qui est la salle Desjardins qui a 478 places et un petit théâtre qui nous permettait de présenter des shows locaux ou encore des découvertes. À 144 places, ça nous a permis de présenter Ingrid St-Pierre à ses débuts, Patrice Michaud avec qui on a vécu des moments incroyables et Vincent Vallières… »

Bien qu’elle aimait son travail, après 15 ans, elle commençait à se demander si elle avait envie d’entreprendre de nouveaux défis. En même temps, plusieurs personnes lui ont signalé l’offre du FME qui était à la recherche d’une direction générale. Elle a finalement succombé à la tentation et quelques semaines plus tard, elle se retrouvait à la tête de l’organisation qui a fêté ses 20 ans l’an dernier. De plus, avant même son travail dans le domaine culturel, Marie-Luce Doré est avant tout une avide consommatrice de culture. « Je suis une festivalière. Je connais le FME depuis longtemps. J’ai étudié à l’UQAT et je pense que je suis allé au premier FME. J’ai assisté à presque toutes les éditions. J’ai même été bénévole comme responsable de salle pendant deux éditions. »

Des défis

« On vit une situation pas facile et il faut se monter une équipe. Il faut réengager des gens, créer une chimie d’équipe et je pense que je suis quelqu’un qui est capable de rassembler dans la bonne humeur et c’était mon focus à mon arrivée. » Parce que Marie-Luce Doré était à peine arrivée au début juin qu’il fallait mettre en place la saison de la guinguette à Edmond et lancer le processus pour le festival 2023.

Il n’y a pas que l’édition 2023 qui va occuper la directrice générale au cours des prochains mois. En amont de son arrivée, une réflexion sur la restructuration de l’événement était déjà amorcée et le CA ainsi que la direction vont continuer ces démarches au cours de la prochaine année. « On va se questionner, suite à un vingtième, suite à deux éditions pandémiques, qu’est-ce qu’on veut comme organisation? Le CA a aussi voulu remettre de l’avant le bénévolat qui a fait la réussite de l’événement depuis les débuts. » C’est un défi commun aux festivals qui grandissent puisqu’il compte souvent sur l’appui et l’implication de la communauté. Éviter que le lien se brise avec celle-ci est un défi de plus en plus grand à travers les années.

De plus, Marie-Luce Doré sait que l’avenir des festivals en région va passer par la collaboration entre les différents événements. Il y a des enjeux de mutualisation importants pour les festivals qui peuvent être plus fort en unissant leurs efforts plutôt qu’en travaillant chacun de leurs bords. Ses orientations sont aussi claires dans ce qui l’intéresse : l’écoresponsabilité, l’expérience festivalière et apprendre à travailler avec une plus grande équipe.

Des suggestions

Même si elle arrive à peine, Marie-Luce Doré a déjà des concerts qui attirent son attention. Elle maugrée un peu lorsque je lui demande trois suggestions, mais elle finit par accepter ma demande. Voici trois concerts à ne pas manquer selon la nouvelle directrice:

Elisapie

Marie-Luce Doré est une fan d’Elisapie depuis l’époque Taima, ce n’est pas peu dire. Elle l’a même vu en première rangée en 2002 à Rouyn-Noranda. Elle avoue tout franchement être une groupie finie.

AMMAR 808

Le musicien électronique tunisien qui propose un mélange de musique électronique et de chant organique à saveur quasi ésotérique est aussi l’un des concerts qui retiennent l’attention de la directrice. Il faut dire que le visuel particulièrement surprenant de l’artiste a de quoi marquer les esprits.

LUMIÈRE

Elle l’a vu pour la première fois à RIDEAU et elle a eu un coup de foudre pour la proposition de LUMIÈRE qu’elle suggère fortement aux festivaliers, même si celui-ci joue en première partie de Philippe Brach et que c’est déjà complet!

Le FME a lieu du 31 août au 3 septembre prochain à Rouyn-Noranda. Pour en savoir plus sur la programmation, c’est par ici.

*Cet article a été rédigé en collaboration avec le FME.

Crédit photo: Christian Leduc

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