Chroniques

Les EP à LP de mai 2020

Ric Wilson et Terrace Martin — They Call Me Disco

La fusion entre Ric Wilson et Terrace Martin en est une parfaite. Le duo se comprend musicalement et ça donne un EP très solide qui mélange hip-hop et disco en parfaite harmonie. Ça donne envie de danser et de surfer sur les mots en même temps. Breaking Rules arrive avec un tempo irrésistible alors que Chicago Bae nous envoie une bonne dose de soul et de la poésie de la part de Wilson et BJ the Chicago Kid qui rejoint le duo.

Matt Lazenby — Sweet Dreams of Life

Contrairement à son groupe The Constant Supervision qui donne dans le rock, Matt Lazenby approche la chanson folk anglaise traditionnelle en solo. C’est ce que vous trouverez sur Sweet Dreams of Life : de la guitare acoustique, du banjo et la voix de Lazenby qui laisse la place à fond d’accent qui léger, mais charmant. C’est une belle incursion dans un style de musique qui se fait très peu au Québec.

Sarah Davachi — Five Cadences

Sarah Davachi nous présente Five Cadences, des expériences auditives qui partent d’un mélange assez simple de mellotron et d’écho généré à partir de bandes magnétiques. Nous sommes ici dans le monde de la subtilité et de l’aventure sonore. Et dans ce monde, Sarah Davachi est l’une des voix bien intéressantes. La seule façon d’écouter l’EP au complet c’est de l’acheter via Bandcamp. Il n’est pas disponible sur les autres supports numériques et n’est pas non plus disponible en support physique.

Brunnemer — Jazz is the New Triste

Déjà, le titre attire l’attention. Brunnemer est une jeune autrice-compositrice-interprète de Québec qui plonge dans un jazz mélodieux qui ne fait pas de détour dans les paroles. On parle ici de sexualité, d’amour, de rupture et de mélancolie. C’est rafraîchissant d’entendre une voix si jeune et désinvolte qui frappe à grand coup de « vœu de jachère décrissé ». Sur ce premier EP, la jeune femme nous montre qu’elle a beaucoup de potentiel. S’il y a de petits défauts ici et là, ils sont pardonnables. C’est le premier après tout! Et on a déjà envie d’entendre la suite.

cumgirl8 — cumgirl8

Avec un nom comme celui-là, vous vous en doutez qu’on a affaire à des provocatrices. En effet, le trio de cumgirl8 chamboule avec sa sexualité étalée au grand jour, mais toujours avec une attitude positive. Ce n’est pas de la revendication, elles se foutent simplement de votre jugement. Et ça paraît aussi dans la musique qui tire sur le no wave et le post-punk. C’est certainement l’un des groupes à surveiller. Si certaines des compositions manquent un peu de maturité, il y a certains moments franchement réussis et excitants sur ce premier EP.

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