
Lysistrata | Entrevue: vibrer au son du rock émancipé
La formation rock française Lysistrata prendra d’assaut la scène du Grizzly Fuzz, à Québec, le 17 février prochain dans le cadre du Phoque OFF. Le Canal Auditif a discuté avec Ben Cooper, le chanteur du groupe, de leur retour de l’autre côté de l’Atlantique et de leur participation à ce festival qui met de l’avant la musique alternative.
Lysistrata, c’est un groupe rock versatile formé à Saintes, une commune située dans le sud-ouest de la France. La formation est composée du batteur et chanteur Ben Cooper, du guitariste Théo Guéneau et du bassiste Maxime Roy. Les trois amis œuvrent sur ce projet depuis 12 ans déjà. Notre rencontre avec Ben dessine le portrait d’un groupe qui, un peu plus d’une décennie plus tard, a toujours le feu sacré.
Un groupe en constante évolution
Depuis la création de Lysistrata en 2013, ses membres puisent dans des inspirations américaines et britanniques pour se définir. Ils n’ont toutefois jamais voulu se cacher derrière une étiquette fixe puisque leur genre n’a cessé d’évoluer. Même s’ils ont dévoilé des projets aux sonorités post-rock, emo, noise, hardcore ou math rock, le trio préfère affirmer qu’ils font du rock alternatif.
Sans renier leur héritage français, ça a toujours été naturel pour le band de produire des pièces en anglais, puisque c’est la langue maternelle du chanteur Ben Cooper. « J’ai déjà essayé, mais ça me semble moins naturel de chanter en français. C’est aussi moins le genre de musique que j’écoute », explique le musicien franco-britannique. Et cette réalisation est survenue tôt! Alors que le groupe était uniquement instrumental à ces débuts et qu’il préconisait les chansons aux partitions compliquées en s’inspirant de groupes math rock japonais comme LITE et toe, les trois acolytes ont décidé d’ajouter la voix de Cooper. Ce dernier explique: « On a découvert pas mal de groupes qui utilisaient des » samples » de films ou de trucs comme ça, sauf que nous on n’avait pas le matériel. À un moment donné, on s’est dit que je pouvais peut-être lire des trucs en mode spoken word. » « Ça venait un peu de la peur de chanter », ajoute-t-il en rigolant.
Puis, instinctivement, le chant et les mélodies plus pop se sont faufilés sur les productions expérimentées de Lysistrata. Depuis ses débuts, la formation a fait paraître trois albums studio sous son nom et un avec PARK, un projet indie en collaboration avec François Marry du groupe Frànçois and The Atlas Mountains.
Une belle occasion
Le trio garde de bons souvenirs de ses premières visites en sol québécois. Ben Cooper se rappelle que la toute première fois, c’était au Festival d’été de Québec en 2017 et que ses collègues et lui-même avaient été impressionnés par le nombre de gens sur place. L’expérience avait été différente l’année d’après, alors qu’ils avaient sillonné les routes du Québec et avaient joué dans des salles presque vides, à Gatineau, par exemple.
Cette année, le groupe accueille cette tournée avec reconnaissance. « Ça fait un moment qu’on est sorti d’Europe pour aller faire un concert et je pense que ça nous motive énormément. Ça fait plaisir d’aller plus loin pour la musique », mentionne Ben à propos des quelques dates en sol québécois qui les feront passer par Québec, Alma et Montréal. Les garçons de Lysistrata profiteront donc de leur passage au festival Phoque OFF à Québec pour y jouer les pièces de Veil, leur dernier album. Leur vitrine d’une vingtaine de minutes mettra en vedette leur arsenal de pièces rock émancipées qui fera assurément bouger les gens sur place. La soirée du 17 février prochain promet d’être particulièrement active, alors que la formation française partagera le Grizzly Fuzz avec Huriel, Marie Celeste et zouz. Ce sont quatre formations qui peuvent en mettre plein la vue et des spectateurs ne les connaissant peut-être moins. L’occasion est belle et Ben Cooper abonde en ce sens: « C’est hyper excitant d’aller jouer devant des publics qui ne nous connaissent moins ou pas du tout. Je pense qu’il y a toujours cette envie d’être découvert par des gens, ça c’est sûr. » Gageons que ce sera le cas!
Le festival Phoque OFF battra son plein du 14 au 22 février 2025 dans la magnifique ville de Québec. Pour tous les détails et les billets, c’est ici!
Crédit photo: Page Facebook officielle