Chroniques

Les albums de Green Day classés du pire au meilleur

Depuis 1987, Green Day en fait voir de toutes les couleurs avec leurs albums. Le groupe de la scène punk-rock du début des années 90 a connu des moments de renouveau au cours de sa carrière, comme des passages plus creux. Nous nous sommes penchés sur la discographie pour vous les classer du pire au meilleur à quelques jours de la sortie de Saviors.

On participé à ce classement : Raphaël Boivin, Charles Laplante et Louis-Philippe Labrèche.

13. ¡Tré! (2012)

Ouf. Hein, la trilogie, ce n’est pas facile. ¡Tré! c’est le fond du baril. Est-ce qu’on le juge plus durement parce qu’on a dû passer à travers les deux autres albums avant? Ou est-ce que c’est cette obsession à refaire du neuf avec des riffs classiques du rock’n’roll, mais sans rien y rajouter qui exaspère? On ne le sait pas, on va en parler à notre psy. Dans tous les cas, il se retrouve à la toute fin de notre palmarès et ce n’est pas pour rien.

12. ¡Dos! (2012)

On continue de se frayer un chemin à travers la trilogie avec cette supposée ode au rock garage est qui est beaucoup trop lisse. Je me souviens plus jeune d’avoir entendu une entrevue avec Billie Joe Armstrong où il riait des chanteurs rock à la Nickleback qui chantait tous comme Cher puis arrive Fuck Time sur ¡Dos! et on se dit… voyons Billie Joe, toi aussi tu chantes comme Cher?

11. ¡Uno! (2012)

Tel un saumon du punk rock, on finit de se frayer un chemin à travers la trilogie. Green Day avait assurément une idée derrière la tête en se lançant dans ce projet, mais le résultat est décevant au mieux. C’est mou, lisse et terriblement sage. Peut-être que le groupe aurait pu choisir le meilleur des trois albums pour en faire un seul plus réussit? Ce départ des opéras rock n’a pas été aussi réussi que le groupe aurait souhaité… malheureusement.

10. Father of All Motherfuckers (2020)

Dans sa critique, notre Charles Laplante disait : « Une demi-heure plus tard, j’avais le goût de lancer mon téléphone dans une poubelle de la rue Ontario. Je n’arrête pas de nier que le rock est mort quand je suis pogné pour avoir cette discussion niaiseuse avec quelqu’un, mais s’il fallait se fier à Green Day pour tâter le pouls du style, mettons que le cadavre serait à un stade avancé de putréfaction. » Fait que… c’est ça.

9. Revolution Radio (2016)

Ce n’était pas encore ça sur Revolution Radio. Stéphane Deslauriers, à l’époque, écrivait ceci dans sa critique : « Malheureusement, Green Day nous propose un Revolution Radio à la réalisation boursouflée où les moments valables, trop peu nombreux, sont noyés dans des ritournelles faussement punk. » Et c’est un peu le problème de Revolution Radio, malgré toute sa bonne volonté, ça reste un disque réalisé avec de grands moyens qui manque d’audace, même si on sent parfois la fougue de Green Day revenir.

8. 39/Smooth (1990)

Aujourd’hui on peut retrouver 1,039/Smoothed Out Slappy Hours sur les plateformes d’écoute en ligne. C’est la version de 39/Smooth doublée des deux premiers EP de la formation. C’est le seul album avec John Kiffmeyer à la batterie. On y retrouve un groupe qui est en train de se trouver. C’est aussi le moment où le groupe habitait à Laytonville dans le nord de la Californie. C’est avant que leur son rencontre celui de la scène de Berkeley et se transforme en ce qu’on connait aujourd’hui de Green Day. On y retrouve tout de même les premiers pas vers le son classique de la formation.

7. Warning (2000)

Green Day avait déjà fait un virage plus pop sur Nimrod et Warning continuait d’explorer des sonorités un peu plus folk et l’utilisation de la guitare acoustique dans leur proposition. À l’époque, le punk rock n’avait plus la côte et le groupe se retrouvait dans un creux de vague. En rétrospective, cet album est moins ordinaire que le souvenir qu’il avait laissé derrière lui. Il faut dire que faire suite à Kerplunk, Dookie, Insomniac et Nimrod n’est pas une mince tâche.

6. 21st Century Breakdown (2009)

21 St Century Breakdown continue la voie tracée par American Idiot cinq ans plus tôt. Encore une fois, c’est un opéra rock sur le sentiment de vieillir dans une société où les autorités ont le gros bout du bâton. Le processus de création a été assez chaotique alors que Butch Vig (Garbage) était à la réalisation. Billie Joe Armstrong refusait de partager ses paroles avec le groupe et le réalisateur avant la fin du processus d’enregistrement en lisant les paroles d’un bout à l’autre d’un seul trait. Le tout a créé des tensions au sein de Green Day.

5. Kerplunk (1991)

Green Day a trouvé le son qui allait lui coller à la peau pendant certains de ses plus grands albums sur Kerplunk. C’est en partie en raison de l’arrivée du batteur Tré Cool qui insuffle cette énergie punk qu’on connait à la formation. C’est son deuxième et dernier album sur une maison de disque indépendante, Lookout Records. Et même si ce n’est pas encore la qualité qu’on retrouvera sur Dookie, on retrouve des moments enlevants sur One for the Razorbacks. C’est aussi sur celui-ci qu’on retrouve son premier succès : Welcome to Paradise qui sera repris sur Dookie.

4. Nimrod (1997)

Nimrod surf sur le son punk rock qui a fait la renommée de Green Day, mais en commençant à explorer de nouvelles avenues. C’est le cas sur Good Riddance (Time of Your Life) qui ose explorer des sonorités acoustiques. Peut-être que le cliché des rockeurs qui ramollissent avec le temps aurait pu leur coller à la peau, mais l’immense succès de la chanson a complètement dérouté ce discours. On y trouve aussi des approches différentes comme Hitchin’ a Ride et son rythme plus carré qui connait des moments de lourdeur et une bonne mélodie.

3. Insomniac (1995)

Après le succès de Dookie, Green Day ne s’est pas assis sur ses lauriers. Le groupe se permet d’évoluer sur Insomniac. On y retrouve une lourdeur surprenante sur Brain Stew qui s’éloigne du son punk rock pur et dur. La formation livre tout de même du bon punk rock qui fait plaisir à ses fans avec Geek Stink Breath, 86 ou Panic Song. L’album est aussi marqué par l’énergie de Tré Cool et Billie Joe Armstrong qui sont devenus parents dans les mêmes moments que la création de l’album.

2. American Idiot (2004)

Peu de groupes ont réussi à faire un « reset » aussi efficace que Green Day qui avec American Idiot a conquis une nouvelle génération de fans. Arrivant dans une époque américaine marquée par la guerre post-9/11, Green Day a proposé une opéra rock qui suit le personnage de Jesus of Suburbia, un anti-héros adolescent. Dire que cet album qui est devenu un point important dans la carrière du groupe est né de la frustration de s’est fait voler les bandes maîtresses d’un album pratiquement terminé titré Cigarettes and Valentines. Ou est-ce que le groupe a simplement décidé de recommencer parce qu’il n’était pas assez bon? Peu importe, Green Day a résolument réussi quelque chose de grand avec American Idiot.

1. Dookie (1994)

Si American Idiot a marqué une génération, une autre a connu la bombe Dookie. L’album est un marqueur important dans le punk rock des années 90. On y retrouve certains des plus grands succès du groupe : Basket Case, When I Come Around, Pulling Teeth, She, Welcome to Paradise et Longview. Dookie a confirmé que Billie Joe Armstrong était un grand auteur-compositeur qui sait créer des mélodies qui passent bien l’épreuve du temps. 30 ans plus tard, l’album n’a pas pris une ride.

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