L’auteur-compositeur-interprète et artiste peintre montréalais Foisy présentait le 9 avril une double plage comprenant les morceaux Aimer pour rien et La fin de la chasse à courre. Son nouveau matériel arrive un peu plus d’un an après la sortie d’un premier album, Mémoires.

Portant sur le thème de la fatigue, ces deux pièces contemplatives de piano, guitares et voix aériennes sont le résultat d’une suite d’improvisations en studio avec quelques musiciens. Nicolas Basque (Plants & Animals, Pierre Lapointe, Marie-Pierre Arthur) Adèle Trottier-Rivard (Bibi Club, Philémon Cimon, Ludovic Alarie), et Antoine Corriveau ont mis la main à la pâte. On a ici un doux folk qui prend son temps.

Avec ces deux pièces, j’ai voulu revoir ma façon de travailler, ma façon de réfléchir. La venue de la peinture dans ma vie a été bouleversante. J’ai compris que l’intention devait toujours reprendre ses droits face à l’exécution. Comprendre le pourquoi avant le comment. Il y a là une de mes convictions les plus profondes, soit celle que l’art est une aventure et qu’il nécessite un engagement personnel complet.

Comme l’application d’une succession de couches de couleurs, les musiciens que l’on retrouve sur ces chansons ont improvisé afin de recréer en musique ce que l’on retrouve en peinture. C’est à travers les imperfections de la vulnérabilité que l’émotion est la plus sincère. C’est pourquoi avant la session d’enregistrement, j’ai expliqué aux musiciens ce que je voulais qu’ils ressentent en jouant plutôt que de leur faire écouter la chanson. Ce que vous entendrez sur ces chansons résulte donc d’une succession d’improvisations qui ont comme point de départ une intention commune : mettre en sons la fatigue qui nécessite plus que du repos.

Foisy