Notre chère Béatrice Martin, alias Coeur de Pirate, a une fois de plus réchauffé les coeurs et fait retrousser les poils de plusieurs centaines de personnes mobilisés à la Salle Wilfrid-Pelletier en cette première journée des Francos. Réalisant un rêve d’enfant, c’est avec passion et entrain qu’elle a laissé les auditeurs se bercer par leurs émotions. À la fin du spectacle, c’est plus d’un qui en est sorti avec l’impression de l’aimer encore un peu plus fort.

On ne le réalise pas toujours, mais être assis lors d’un spectacle change complètement la dynamique de l’expérience. Et pourtant, avec une prestation digne du prestigieux amphithéâtre, loin fut l’idée de se sentir cloué à son siège. Munie d’une voix douce et mélodieuse, Cœur de Pirate, accompagnée d’une équipe d’instrumentistes talentueux, dont un quatuor de violonistes, est parvenue avec aisance à formuler une recette captivante.

Qualité sonore à point, passant par tous les chemins de son univers musical et de sa discographie, Béatrice a plongé les déplacés autant dans ses classiques Francis, Place de la République, Ensemble et Comme des enfants scandés par tous que dans des chansons de son plus récent album comme Somnambule, Prémonition et Combustible.

Des invités de marque

Plusieurs surprises et invités se sont greffés à la soirée, question d’agrémenter l’atmosphère déjà vibrante. Avec des apparitions de Milk & Bone, Safia Nolin et Loud pour Dans la nuit, ainsi qu’un passage de la prodigieuse pianiste Alexandra Stréliski pour la fameuse reprise Mistral gagnant, c’est un spectacle des plus variés auquel la salle comble s’est portée garante de couvrir d’éloges. Bien qu’on aurait espéré passer un peu plus de temps en compagnie de ces derniers, on peut tout de même avoir la satisfaction de les avoir vus à l’oeuvre.

C’est au total plus d’une vingtaine de chansons que la pianiste et chanteuse, vêtue d’une robe éclatante, a laissé consumer au travers d’une représentation sur une scène présentant un décor à la fois simpliste et magique, avec un jeu de lumière bien calculé sur un ensemble de marches qui ont fait grimper l’indice de bonheur de tous un chacun.

De la douceur et de la féminité

Marie-Ève Roy, vocaliste et guitariste du populaire groupe punk rock québécois Vulgaires Machins, au plus fort de son tout dernier album solo Multicolore, est venue présenter ce dernier opus en précisant que cette facette de sa carrière lui permettait de reconnecter avec sa douceur et sa féminité. Au piano et accompagnée de deux musiciens, au volant d’une voix des plus apaisantes, elle y a notamment joué au passage les mélodieuses Téléphone et La valse de l’insomnie.

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Crédit photo: Alexanne Brisson