Concerts

Festival Akousma XI

4ce713cf4f546e559c3bbb286d0601751411569005_slides_slideLa onzième édition du festival Akousma vient de se terminer que l’on a déjà hâte à l’an prochain. Premièrement parce qu’Akousma fait parti de ces événements purement artistiques durant lequel les maîtres et disciples des musiques numériques expérimentales, ou électroacoustiques selon le point de vue, viennent partager leurs créations avec le public. Deuxièmement, parce que la disposition des haut-parleurs n’a rien à voir avec celle d’un concert en stéréo. La salle est munie d’un acousmonium (voir François Bayle), un orchestre de haut-parleurs qui, simplement dit, vous fait passer de la deuxième à la troisième dimension. L’expérience ne se limite donc pas à la consommation de fréquences dans le temps, elle se déplace également dans l’espace, et permet à l’auditoire de voyager sans bouger.

La soirée d’ouverture proposait un programme «éclaté» avec six compositeurs et neuf œuvres. James O’Callaghan a débuté le festival avec Objects-Interiors (2013) et Bodies-Soundings (2014), deux merveilles de morphologie sonore qui revisite la résonance d’instruments acoustiques de façon surréaliste. Christian Bouchard nous a offert Conséquence (2014), plus mathématique, avec sa référence à la suite de Fibonacci et le nombre d’or. Laurie Radford a présenté Vagus II (2014), une pièce au souffle démonté basée sur le Tu-Yo, instrument inventé par Jean-François Laporte. Julian Hoff nous a surpris avec Denis, Agnus & Paula (2014), un hommage à Jay Miner avec séquences numériques enrichies de guitare électrique expérimentale et de projections en temps réel. David Berezan a particulièrement fait plaisir avec ses œuvres Buoy (2011), Thumbs (2011) et Lightvessels (2014), trois magnifiques explorations spatiales naviguant entre le granulé et le lissé. Myriam Bleau a terminé la soirée en beauté avec Soft Revolvers (2014), œuvre interprétée sur scène avec quatre contrôleurs en forme de toupie luminescente. Coup de cœur pour tous.

www.jamesocallaghan.com/

www.electrocd.com/fr/bio/bouchard_ch/

www.electrocd.com/fr/bio/radford_la/

www.jflaporte.com/

jullianhoff.wordpress.com

fr.wikipedia.org/wiki/Jay_Miner

davidberezan.com

myriambleau.com

Jeudi, la soirée a commencé en grand avec Gilles Gobeil et Des temps oubliés (2012), hommage au compositeur Franz Liszt sur une ponctuation sonore enthousiasmante. Robert Normandeau nous a présenté Eden (2003), dont la version adaptée à l’acousmonium nous a amené au sommet de la spatialisation. Hanna Hartman a interprété Att fälla grova träd är förknippat med risker (2004), Black Bat (2014) ainsi que Mezcal No.9 (2014), pièces solidement ancrées dans la musique concrète. Adam Basanta nous a offert Three Myths of Libreralism (2012) et instant gris (2014), deux œuvres opposées par leur façon de faire interagir les échantillons. Olivia Block a également terminé la soirée en beauté avec sa pièce Dissolution (2014), dont le traitement en direct rendait la matière première méconnaissable.

www.electrocd.com/fr/bio/gobeil_gi/

www.electrocd.com/fr/bio/normandeau_ro/

www.hannahartman.de/

adambasanta.com/

www.oliviablock.net/

Vendredi était une soirée résolument plus immersive, avec trois œuvres de plus longue durée. Seth Nehil a interprété Collide (2014), rassemblement monumental d’événements sonores menant à une fin sublime. Jana Winderen nous a embarqué sur Nightfall (2014), navire fait de strates de vent polaire et de vagues glaciales. Mark Fell a clôt la soirée avec One dimensional music without context and meaning (2013), un autre grand voyage, cette fois-ci à travers une multitude de sons de synthèse.

www.sethnehil.artdocuments.org/indexhibit/

www.janawinderen.com/

www.markfell.com/

La dernière du festival a débuté avec trois lauréats du concours de composition du CEC; soit Line Katcho, avec sa vidéomusique Shapeshifter (2014) et sa pièce Aiguillage [Switches & Crossings] (2014), Pierre-Luc Lecours et Impacts discrets (2014) ainsi que Guillaume Cliche et Métal Miette (2014). Jean Piché nous a ébloui avec sa vidéomusique Horizons – Fractured, Folded, Revealed (2014), d’une grâce et d’une beauté, doublée de sa prestation de la trame sonore. Sylvain Pohu est également monté sur scène pour interpréter sa pièce Feedback (2013), combinaison de manipulations électroniques et de guitare électrique. Rene Hell a terminé le festival avec Bifurcating a Resounding No! (2014), une œuvre à la densité impressionnante.

soundcloud.com/linekatcho

soundcloud.com/lecours

soundcloud.com/guillaume-cliche

vimeo.com/jeanpiche

www.thepoh.com/

soundcloud.com/rnpetalgaz

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