CCF 2017: Les Soeurs Boulay et Caroline Savoie
Coup de cœur francophone se poursuit avec la soirée au Club Soda où j’allais retrouver les Sœurs Boulay et Caroline Savoie.
La notion du ici et maintenant, façon Boulay
Sous un décor de maisons en papier et d’ampoules de lumière, autour des 21hrs, le duo de frangines ( composé de Mélanie et Stéphanie Boulay) grimpe sur scène pour amorcer leur dernier spectacle de leur tournée à Montréal avant de prendre une pause d’un an. Toutes deux rayonnantes dans leur robes rouges, elles débutent Les couteaux à beurre qu’on peut retrouver sur la galette 4488 de l’Amour. En milieu de chanson, l’ampli de Mélanie est défectueux. Un petit son se fait entendre. La performance s’est vue interrompue de quelques minutes. Rien de bien grave, les filles ont su retourner ce petit pépin à leur avantage à lançant quelques blagues à la foule. Par la suite, La formation s’absente dans les coulisses histoire de bien régler le problème. L’atmosphère est détendue. Les sœurs reviennent. Nous demande de faire comme si de rien n’était. Le public se tait. Écoute. Sourit. Les Boulay recommencent la pièce. Puis, elles enchainent avec la puissante Cul-de-sac. La symbiose opère. Le Club Soda continue de rester silencieux devant les deux jeunes femmes absolument charmantes et rayonnantes. Rappelons que le spectacle était essentiellement en duo.
Mélanie et Stéphanie se réinventent tout en explorant leurs possibilités d’instruments (piano, ukulélé, guitare, tambour). Ce qui donnait une jolie impression de chimie même si les filles ont beau dire qu’elles se chicanent, par moments, malgré tout. Ceci dit, je crois sincèrement que leur voix et leur immense talent d’auteur-compositeur-interprète se complètent pour en faire une incroyable force musicale. Plus les chansons défilent, plus ça se comprend assez rapidement. Voilà que Gab des Îles se fait entendre. Mélanie chantonne les paroles. De sa voix chaude, la brunette nous couvre d’une belle chaleur humaine. Moment magnifique. Ça se poursuit avec Le cœur par le Chignon du coup, véritable hymne où tous dans la salle savaient les paroles sur le bout de leurs doigts. Stéphanie nous confit qu’elle avait juré voir un moshpit, tellement que l’énergie était bonne. L’intervention provoque un rire général, ce que c’était comique dans le moment. Mappemonde s’en suit. J’ai les joues humides. Les guitares et les ukulélés faisaient lanciner mes voisins de foule d’un côté et de l’autre. Magique. Plus loin, les Boulay nous donnaient envie de prendre le large avec Où la vagie se mêle à la grand’route et de se brasser la caisse de résonnance avec Sonne-Décrisse et Des Shooters de Fort sur ton bras. Tous y ont mis du sien en lâchant leur fou. Ça dansait, ça chantait. Les gens de l’auditoire ne semblaient pas centrés sur eux-mêmes avec leur téléphone pendant cette soirée. Ce que ça faisait du bien de voir ça. Le spectacle se termine sur Fais-un show de boucane et Langue de Bois. Visiblement touchées par tout cette amour, les filles partent en pause la tête tranquille et le cœur comblé. Une pause qu’elles ont grandement mérité.
À la découverte de Moncton
C’est la demoiselle originaire de Moncton Caroline Savoie qui avait la tâche d’ouvrir la soirée avec son folk chaleureux et poignant. En duo avec son guitariste, la jeune femme a su démontrer une présence sympathique en parlant d’anecdotes liées à son enfance, à son père et à ses amours. La musique n’a visiblement pas déplut à la foule. Certains s’exclamaient : « Ce qu’elle est bonne! ». Les riffs de guitare et l’accent de la jeune femme ont su en faire vibrer plus d’un. Seul petit bémol, à l’écoute, les chansons étaient très similaires les une des autres. Rien de bien alarmant. La demoiselle a su tout de même présenter son répertoire avec ténacité et charisme. Chose certaine, Savoie s’est fait découvrir par plusieurs hier soir, ça c’est sûr. Et c’est tant mieux.