Iron Maiden
Iron Maiden
Je suis déjà devenu ami avec un gars, Charles (pour ne pas le nommer) en le rencontrant de la manière qui suit. Je suis à un karaoké qui constitue un événement-bénéfice pour une compagnie de théâtre. Soudainement, j’entends du micro la phrase suivante: «Scream For Me Brazil!», je me précipite à travers les gens pour voir qui est l’énergumène qui cite Bruce Dickenson. Je tombe face à face avec un jeune homme blond que je rejoins pour terminer avec un: «Scream for me Brazil! The Iron Maiden!». Nous avons par la suite chanté The Trooper ensemble. Évidemment, nous étions les deux seuls dans le bar à comprendre ce qui venait de se passer, mais c’était épique! Pour vraiment comprendre, allez visionner The Iron Maiden à Rock In Rio.
Iron Maiden crée ce genre d’appartenance. La période avant la naissance de The Number Of The Beast est particulière. Bruce Dickenson n’était pas encore dans le portrait et c’était Paul Di’Anno avec sa voix plus rêche et moins «opéra-esque» qui tenait le micro. Pour comprendre Iron Maiden, il faut comprendre une chose: c’est Steve Harris qui mène! Lorsque la voix de Paul ne lui plaisait plus, il l’a mis à la porte sans jamais regarder en arrière. Pour un résumé, voyez ce groupe d’historiens américains appelés NOFX qui font partie des fans de cette époque.
Mais bon, je m’écarte! Le premier album d’Iron Maiden a vu le jour quelques années avant toute cette folie. La galette homonyme est l’un des repères importants de la New Wave Of British Heavy Metal qui s’inspirait de Black Sabbath et y incorporait des éléments de blues et de punk rock, quoiqu’en pense Steve Harris. Ce dernier a souvent dit que le groupe haïssait tout ce que le punk représentait, mais sans le genre des Sex Pistols, il n’y aurait pas l’énergique Prowler qui ouvre l’album ou encore la syncopée Running Free.
La formation avait déjà cinq ans de tournée dans le corps lorsqu’Iron Maiden est paru et l’album se hissa au quatrième rang des ventes à sa sortie. Encore aujourd’hui, bien des fans, dont moi, trouvent que le son cru de l’enregistrement est drôlement plus jouissif. C’est plus rapide, plus fort, plus énergique et le groupe commençait à installer ce qui deviendrait sa marque de commerce avec des pièces comme The Phantom Of The Opera alors que Paul étire les notes et que la bande offre une belle progression.
Bien qu’il ne reste aujourd’hui que deux membres de la formation de l’époque: Dave Murray et Steve Harris, les pièces de l’album sont toujours jouées en spectacle, incluant Running Free et Sanctuary, les deux premiers simples du groupe. Tout comme la pièce Iron Maiden, qui encore aujourd’hui est ma préférée de tout leur catalogue. En spectacle, elle signale l’apparition d’Eddie sur la scène et le riff principal est tout simplement magnifique. Ses notes à la fois rapides et mélodiques sont tout simplement parfaites. Après douze ans d’écoute, je fais encore du «air guitar» devant mon ordi, dans l’autobus, en fait partout lorsqu’elle s’entame. C’est le genre de chanson que tu peux apporter sur une île déserte et ne jamais te tanner de l’entendre.
Trente-cinq ans plus tard, l’influence qu’a eue le groupe anglais est indéniable. Rares sont les fans de métal qui n’ont pas à un moment ou un autre passé du temps de qualité avec Iron Maiden. Ils sont tout aussi importants que Black Sabbath ou encore Metallica. Et même s’ils nous emmerdent avec de la bouette depuis quelques années, vous pouvez être sûrs que lorsque vous les verrez en spectacle, ils joueront Iron Maiden et simplement pour ça, ça vaut le détour.