Dÿse
Dÿse
Si pour vous les paroles d’une chanson sont capitales et que votre compréhension de la langue allemande n’est pas à point, ceci n’est pas pour vous. En revanche, si vous maîtrisez bien l’allemand ou que vous vous foutez carrément des paroles, ceci est pour vous. C’est qu’aujourd’hui je vais vous entretenir au sujet du groupe allemand Dÿse. Ça pioche, ça joue fort et même parfois vite, puis ça beugle abondamment, et ce, dans leur langue maternelle.
Composée de seulement deux membres, mais sonnant parfois comme cinq, la formation Dÿse donne quelque part entre le noise rock, le post-rock, le heavy métal et le punk. Ne révolutionnant rien, mais ayant une personnalité musicale quand même assez forte, il m’est plutôt difficile de parfaitement décrire leur musique et leurs inspirations. Peut-être l’indiquent-ils dans leurs paroles, mais mon allemand est carrément exécrable. Tout comme le plus récent livre que je viens de terminer et dont je tairai le titre parce que je suis poli.
Le duo formé d’Andre Dietrich (guitare et voix) et de Jari Rebelein (batterie et voix) existe depuis environ 2003. Ici on ne retrouve donc aucune basse ou de claviers, du moins à peu près jamais. Disons simplement qu’ils sont un peu comme de la pornographie moderne, c’est-à-dire qu’ils ne font pas dans les préliminaires et qu’il n’y a pas de chandelle au doux parfum à la vanille, ils se contentent d’aller droit au but, sans flaflas ni artifices.
Le groupuscule compte à ce jour trois albums officiels. Tout d’abord il y a l’album simplement appelé Dÿse qui est paru en 2007. Ensuite, il y a Lieder Sind Brüder Der Revolution qui lui, a vu le jour durant l’année 2009. Leur courte discographie se termine pour l’instant par l’excellent Das Nation, qui a été lancé en 2014. C’est ce dernier disque que je considère comme le plus réussi, car sur celui-ci on y retrouve un duo fortement inspiré et en pleine confiance. L’impact est immédiat sur la qualité et la diversité des compositions. À noter qu’ils ont aussi quelques maxis intéressants bien répartis à travers les années.
Fortement améliorés au fil des ans, Dietrich et Rebelein s’amusent énormément avec leurs voix respectives. À travers les cris parfois presque primaux de l’un ou l’autre, s’y retrouvent aussi régulièrement les deux voix qui se juxtaposent pour donner des mélodies vocales ou des nuances rythmiques au niveau du texte de façon fort intelligente.
Voilà un groupe qui, selon moi, est malheureusement trop méconnu de ce côté-ci de l’océan Atlantique et mériterait une bien meilleure reconnaissance. Un groupe qui pourrait plaire aux fans de Helmet, Melvins, Indian Handcrafts ou System Of A Down.
Alors, si vous êtes à la recherche d’un groupe énergique et déjanté qui peut vous servir à épuiser votre voisinage, briser l’ambiance d’une soirée trop calme à votre goût, ou tout simplement pour vous botter l’arrière-train solidement, cette formation allemande qui ne se prend vraiment pas au sérieux est pour vous.
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