Karim Ouellet
Trente
- Coyote Records
- 2016
- 36 minutes
Depuis la parution de son premier disque, Plume (2011), Karim Ouellet reçoit les accolades de l’industrie et du public. L’auteur-compositeur-interprète de Québec fut la révélation Radio-Canada 2012-2013. Il s’est mérité le Prix Félix-Leclerc 2013 pour sa chanson L’amour. Il a remporté le prix «Francophone Album of the Year» aux Juno 2014 pour son disque Fox (2012). En plus d’assurer la première partie de M et Stromae, il a accumulé sept nominations à l’ADISQ et cinq chansons au sommet des palmarès radiophoniques. Impressionnant pour le trentenaire qui n’en est rendu qu’à son troisième album.
Sur Trente, Karim Ouellet reprend quelques éléments qui ont fait son succès jusqu’à maintenant, notamment la rythmique avec laquelle il livre ses textes et ses partitions mélodieuses de guitare acoustique. La plus grande différence entre Trente et les disques précédents de Karim Ouellet est la présence plus importante des sonorités synthétiques. En effet, Karim Ouellet et son acolyte Claude Bégin embrassent les synthétiseurs et autres instruments électroniques pour donner naissance à des chansons pop accrocheuses destinées aux ondes hertziennes.
Malgré quelques bonnes idées parsemées ici et là dont le refrain de la sympathique La mer à boire et quelques vers d’oreilles – l’entraînante Dans la nuit qui tombe et la reggae-esque La course – Trente est une œuvre convenue, trop propre et souffrant d’un manque d’originalité certain.
En écoutant la majorité des onze pièces, le mélomane attentif pourrait ressentir les limites de mélodiste de l’auteur-compositeur-interprète. Certains schémas compositionnels refont surface à quelques reprises. À titre d’exemple, la livraison des textes se ressemble beaucoup durant certains segments des compositions intitulées Cœur gros et Il était une fois.
Cela dit, il est intéressant de constater qu’en plus du côté électronique, Karim Ouellet et sa bande ont fait appel à un bel éventail d’instruments organiques, dont la guitare, le violon, la batterie et les cuivres.
Pour être honnête, Trente de Karim Ouellet a donné bien du fil à retordre à votre humble critique. Ce disque l’a laissé indifférent. La nouvelle œuvre de Karim Ouellet n’est ni mauvaise, ni particulièrement réussie. Il n’y a pas assez de risque. Trente manque de mordant.
Ma note: 6/10
Karim Ouellet
Trente
Coyote Records
36 minutes
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