Galaxie
Zulu
- Lazyatwork
- 2015
- 32 minutes
Cette semaine, la formation Galaxie, menée par notre «guitar hero» keb préféré, Olivier Langevin, propose un quatrième gravé titré Zulu. Langevin s’est de nouveau associé à son quasi-frangin, Fred Fortin (basse), aux virtuoses que représentent Pierre Fortin (batterie) et François Lafontaine (claviers), incluant l’apport de Dan Thouin (claviers), avec aux commandes des manettes le touche-à-tout Pierre Girard. Galaxie avait pointé la tête hors de l’eau avec le fort prisé Tigre et diesel, particulièrement grâce à la jouissive Piste 1. Les deux Fortin et Langevin officient ensemble depuis vingt ans déjà et on considère ces gars-là comme le nec plus ultra du rock québécois.
Alors ce Zulu? Bien franchement, c’est du gros stock! On se retrouve exactement à l’endroit où Tigre et diesel nous avaient laissés, mais à la différence que les salopards groovent plus que jamais, accentuant la cadence en mettant à l’avant-plan l’électro, et ce, sans abandonner les riffs matraques qui caractérisent si bien le jeu de Langevin. On y entend du Champion, du Justice, du Dream Police. Zulu demande quelques écoutes avant que l’on soit parfaitement scotché, mais plus on tend l’oreille, plus on en redemande! C’est tout simplement de l’électro-rock de haut niveau!
Zulu est aussi intemporel que pertinent. Langevin ajuste parfaitement son jeu aux claviers de Lafontaine/Thouin. Le guitariste oublie l’esbroufe, aligne les motifs accrocheurs et la section rythmique béton brasse nos arrière-trains avec une adéquation exemplaire. La voix de Langevin se situe au second plan dans le mix. Noyée dans la réverbération, les mélodies mettent en relief le côté psychédélique/poteux de l’album.
En 2012, le duo Langevin/Fortin nous en avait mis plein la gueule avec Agnus Dei qui commémorait le retour de Gros Mené. Ce Zulu fait exactement la même chose en ce qui a trait aux pulsations proposées. On vous met au défi de ne pas balancer la tête sur l’ensemble des pièces de l’album. Ça rock, ça respire la sueur et ça groove sans aucune interruption.
L’album débute avec quatre pistes électro-rock plus rassembleuses: Zulu, Robot Lynx, Dragon et Interstice. C’est totalement infaillible et ça plaira aux amateurs de «secouage de popotin». Par la suite, la bête rock fait son apparition et ça ne dérougit pas jusqu’à la fin. On pense à la guitare typiquement Black Keys (mais en plus lourde) qui chauffe Portugal, à la locomotive rock (quel riff matraque!!!) Baron et à l’explosive Minotaure. Ça se termine en apothéose avec cet hymne plein d’espoir titré Pétrole brut.
On répète la même chose lorsqu’il est question des vétérans rockers du Lac. Encore une fois, Langevin et sa bande nous garrochent un opus qui n’a rien à envier à de nombreuses parutions rock internationales. C’est aussi unificateur que significatif et c’est la marque des disques importants. Ces gars-là méritent le succès… mais bon, consécration et intégrité ne vont pas toujours de pair.
Ma note: 7,5/10
Galaxie
Zulu
La Meute
32 minutes
[bandcamp width=100% height=42 album=2555070736 size=small bgcol=ffffff linkcol=e99708]