Brandon Flowers
The Desired Effect
- Island Records
- 2015
- 40 minutes
L’heure est aux confidences. On a affectionné le premier album des Killers: Hot Fuss. Aux fins d’une justification remplie de mauvaise foi, il faut avouer qu’on avait rencontré à l’époque celle qui partage aujourd’hui notre vie. Elle affectionnait au plus haut point ce disque. Vous avez raison, ce n’est pas une excuse! L’humain est faible. L’heure est donc à la lapidation. Et parlant de sévices infligés, on avait été dans l’obligation en 2012 de se taper le Battle Born de ces mêmes Killers.
Mais que faire avec ce The Desired Effect que fait paraître cette semaine le chanteur de ces imbuvables Killers, Brandon Flowers? En 2010, notre homme s’était commis avec un premier album en mode solo titré Flamingo qui avait obtenu un impact sur nous qui équivalait au poulet congelé et commercialisé sous le même nom… Donc, sur cette deuxième tentative, Flowers plonge de nouveau dans les sempiternelles années 80 (que l’on a vécu de très près, assez pour être en mesure de disserter longuement sur cette décennie musicale). On y entend du Fleetwood Mac, du Heart (???), du Erasure et toute sorte d’obscénités sonores de ce genre. C’est que voyez-vous à l’époque, on venait de découvrir l’homonyme de Suicidal Tendencies et on tripait solide sur Reign In Blood de Slayer…
Donc, même si on est devenu une sorte de vieux sage en mesure de faire preuve d’objectivité, on s’est lancé avec beaucoup d’appréhension dans l’audition de disque. Qu’est-ce que ça donne? Concrètement, ce The Desired Effect rassemble le pire des années 80 que vous le vouliez ou non. Comment respecter un artiste qui «s’inspire» directement de la chanson Runaway de Bronski Beat (I Can Change) et de The Way It Is de Bruce Hornsby & The Range (Never Get You Right)? On ne discute pas ici d’une influence, mais bel et bien d’un pâle pastiche…
Pour ce qui est du reste, c’est pompeux, ennuyant et très lisse. Oui, vous me direz qu’on devrait être plus indulgent parce qu’on a affaire à un artiste pop qui vise le dénominateur commun, mais on peut être «pop» sans être racoleur et de mauvais goût. Est-ce que c’est complètement détestable? Pas loin. Néanmoins, si on fait un effort, on pourrait penser que Dreams Come True est une bonne chanson, mais ça ressemble pas mal à ça!
Même si on a déjà eu un semblant de respect pour le groupe originaire de Las Vegas, Nevada, ce disque est le dernier clou dans le cercueil en ce concerne tout ce qui gravite autour des Killers. On abandonne. On rend les armes, las d’inutiles pertes de temps auditif. Que d’efforts perdus à tenter impartialement de porter un jugement sur un «sitedemo.cauit culturel» conservateur et futile! Ceux qui aiment, vous pouvez continuer de nous lire (on ne vous en tiendra pas rigueur, tant s’en faut!), mais vous serez déçus la plupart du temps par nos prises de position. De part et d’autre, évitons le masochisme!
Ma note : 2,5/10
Brandon Flowers
The Desired Effect
Island Records
40 minutes
http://www.brandonflowersmusic.com
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