Critiques

Klaus

Klaus II

  • Simone Records
  • 2025
  • 42 minutes
7,5

7 ans après un premier album, Klaus revient un peu changé. Exit Samuel Joly, c’est dorénavant le duo de Joe Grass et de François Lafontaine exclusivement. La pire a tout de même fait appel à un seul batteur et pas n’importe lequel : Robbie Kuster. À travers l’album, un nombre faramineux d’artistes du milieu viennent ajouter leur touche ici et là. Mais, ça demeure que le centre du projet est le duo de Grass et Lafontaine.

Ce deuxième album semble un peu moins un objet monolithique que le premier. On y retrouve des ambiances qui diffèrent plus d’une pièce à l’autre. On passe par des pièces plutôt dynamiques à la In Vacuo qui a même des petits airs de Queens of the Stone Age post-Era Vulgaris. Tandis qu’A Star Away, a des airs Pink Floyd-esque de la fin de la carrière du groupe. D’ailleurs, c’est une constante sur ce deuxième Klaus. C’est comme si chaque chanson était un hommage à un groupe de rock classique.

S’il y a une chose qui est toujours présente à travers l’album, ce sont les textures sonores absolument délicieuses. On sent que les deux musiciens prennent le terrain de jeu comme deux geeks du son, particulièrement Lafontaine, qui se permet de flasher ses plus beaux atours à plus d’une occasion. C’est vrai sur la rythmée Smarties où un funk vient de son traitement des claviers alors que Joe Grass nous la chante à la new wave. Sur Living with the Bomb, il se permet de se faire aller les doigts et livre un solo qui est tout à fait agréable entre deux ou trois salves de flanger.

À travers les paroles, Joe Grass, qui signe les textes, joue ailleurs que son projet solo. On est dans des aventures toujours existentielles, quelques fois tournées vers l’extérieur, mais souvent vers lui-même.

Hello, hello, is anybody there?
Been spending all my time alone
This bag of blood and bone

These barely whispered names
If we got each other
We got each other to blame
In Vacuo

Le seul reproche que je peux faire à ce deuxième volume, c’est la proximité avec les sonorités passées. Des fois, c’est un peu trop proche des influences et on finit par se perdre dans la comparaison plutôt que de se concentrer sur l’écriture et la composition. C’est un album un peu moins précis dans son univers sonore que leur premier, mais beaucoup plus aventureux.

Mais dans l’ensemble, c’est un très bon album que propose Klaus, qui compte sur de belles textures sonores et une composition efficace. Le goût du jeu de Joe Grass et François Lafontaine transparaît à travers les pièces et ça égaye le cœur.

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